Culture

Bruno Tobon, jeune virtuose brossardois, jouera au parc St. Mark

le lundi 24 août 2015
Modifié à 0 h 00 min le 24 août 2015

Chaque été, Bruno Tobon passe une dizaine de jours sans toucher à son violoncelle, pour prévenir les blessures et s'assurer une longue carrière musicale. Il a cependant repris les répétitions, juste à temps pour se préparer pour le concert qu'il donnera au parc St. Mark en compagnie de l'Orchestre symphonique de Longueuil (OSDL), le 6 septembre, dans le cadre du Sommet des arts et de la musique de Longueuil.

C'est lorsqu'il a remporté le premier prix en cordes au Festival concours de musique classique Pierre-De-Saurel que Bruno, 15 ans, a été découvert par l'équipe de Gregory Charles.

«J'ai été très surpris quand j'ai reçu un coup de fil pour le concert, explique le soliste. J'ai déjà collaboré avec des musiciens de l'Orchestre symphonique de Longueuil quand j'étais au primaire, mais c'est la première fois que je vais jouer en concert avec eux.»

Romance, de Strauss, et la musique d'Ennio Morricone seront notamment au programme du concert.

Avant le spectacle du 6 septembre, Bruno répètera deux ou trois fois avec l'OSDL. «En répétitions, il faut jouer de façon impeccable. Je dois être clair dans mes rythmes pour que l'orchestre puisse me suivre.»

Formation musicale

Même s'il n'est pas né dans une famille de musiciens, c'est d'abord sa grand-mère qui initie Bruno au piano, parce qu'il en écoutait souvent quand il était petit. Il entre ensuite à l'école primaire Félix-Leclerc, à Longueuil, qui offre une formation musicale. C'est là qu'il choisit le violoncelle. «Je l'ai vu, je l'ai entendu et j'ai dit: "c'est ça!"»

Depuis, Bruno continue sa formation au Conservatoire de musique de Montréal, tout en poursuivant ses études à l'école secondaire Antoine-Brossard, près de chez lui. «Je pratique le soir, la fin de semaine. Je ne compte plus les heures. Souvent, je peux jouer cinq heures par jour, par tranche de une heure ou deux.»

Une carrière de soliste

S'il aime jouer en groupe, avec l'Orchestre des jeunes de Montréal, par exemple, Bruno ne compte pas rejoindre une section de cordes, mais vise plutôt une carrière de violoncelliste soliste.

«C'est beaucoup plus de travail, mais je ressens aussi une plus grande satisfaction. Mon objectif dans un concours est de présenter une conception originale d'une pièce. J'explore, tout en conservant ce que le compositeur a écrit, les articulations de la pièce. C'est le travail de l'interprète.»

Le jeune musicien, qui adore Rachmaninov et les sonates de Beethoven, évite donc la stratégie du «musicien flash», qui présente des pièces d'un très haut niveau de difficulté. «Les musiciens de ce genre n'ont souvent pas de carrière à long terme et c'est vraiment ce que je vise. J'apprécie aussi la musique de chambre.»