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Semaine nationale de prévention du suicide: un centre de crise disponible 24/7 à Longueuil

le lundi 05 février 2018
Modifié à 11 h 45 min le 05 février 2018
Par Vanessa Picotte

vpicotte@gravitemedia.com

À l’occasion de la 28e Semaine nationale de prévention du suicide, qui se déroule du 4 au 10 février, la porte-parole du Centre de crise L’Accès à Longueuil Annie Mongrain invite la population à briser les tabous. «Il faut amener les gens à parler de leur situation, à ne pas rester seuls avec leurs problèmes, explique la chef d’administration des programmes services psychosociaux, dépendance et crise du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est, Annie Mongrain. Il faut prendre le temps de demander aux gens alentour de nous «Comment ça va?» et «Est-ce que je peux t’aider?». Ce sont des facteurs clés et il ne faut pas avoir peur de parler du suicide.» Selon la porte-parole, il ne faut pas que la population ferme les yeux sur le suicide. «C’est une situation qui est réelle et il y a des services d’aide qui existent pour mettre des filets de sécurité autour des gens vulnérables.» Des ressources disponibles 24/7 Le Centre de crise L’Accès est une ressource disponible 24 heures par jour et 7 jours par semaine en cas de détresse psychologique. Le principal service du centre est la ligne d’intervention téléphonique. Des services de prises en charge, de prévention du suicide, de service aux endeuillés par suicide ainsi que de l’hébergement temporaire sont offerts également dans la communauté. «Notre rôle est d’offrir des services d’évaluation, de référence et d’intervention dans une situation de crise de nature psychosociale ou psychiatrique et qui ne nécessite pas d’hospitalisation, précise Annie Mongrain. Ces services sont toujours offerts rapidement. Nous allons recevoir les gens pour faire une évaluation de leur situation de crise et nous les référons aux organismes communautaires si ça ne s’apparente pas à une situation suicidaire ou à une crise psychosociale. Ensuite, nous allons offrir un suivi de crise et même de l’intervention mobile de crise pour les personnes à mobilité réduite.» La chef d’administration rappelle que «plusieurs facteurs peuvent amener une personne à vivre une situation de crise». «C’est souvent une accumulation de plusieurs problèmes, par exemple une rupture amoureuse, des problèmes financiers, de dépendance, la maladie», ajoute-t-elle. Briser les tabous Même après près de 30 ans à sensibiliser la population à la prévention du suicide, Annie Mongrain estime qu’il s’agit «d’un sujet encore tabou». «De plus en plus, ce que nous souhaitons c’est de normaliser les demandes d’aide, explique-t-elle. Le suicide touche tout le monde, autant les jeunes, les personnes âgées, les hommes et les femmes. Il faut inciter les gens à prendre la parole et à parler de leur situation. Ils ne doivent pas rester seuls avec ça.» Elle encourage d’ailleurs les gens en état de crise comme leur entourage à appeler au 1 866 APPELLE. «À mon grand étonnement, le centre de crise n’est pas connu par l’ensemble de la population. Je pense que de savoir qu’il y a un numéro de téléphone auquel on peut s’adresser, ça peut être soutenant. Que ce soit comme parent ou comme ami, nous offrons aussi de l’accompagnement pour l’entourage», conclut Annie Mongrain.