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David Saint-Jacques raconte en détails sa descente vers la Terre

le mardi 02 juillet 2019
Modifié à 10 h 14 min le 02 juillet 2019
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Lors de sa première conférence de presse depuis son retour, le 28 juin, David Saint-Jacques a raconté en détails les étapes de sa descente sur Terre, du moment où la capsule Soyouz a quitté la Station spatiale internationale (SSI) à celui où elle s'est posée sur le sol terrestre. À LIRE AUSSI: « La gravité est redevenue mon amie », image David Saint-Jacques David Saint-Jacques de retour sur Terre «Lorsqu’on embarque dans le Soyouz pour se séparer de la station, c’est le premier mouvement qu’on ressent depuis plusieurs mois, cette espèce de petit coup, explique-t-il. On voit la station qui s’éloigne doucement. Il y a du mouvement, mais on a toujours l’impression qu’on ne bouge pas, qu’on flotte.» Pendant environ une heure trente, la capsule s’éloigne de la station et les astronautes se concentrent sur leurs procédures. «Éventuellement, on oriente la capsule correctement, on allume les moteurs pendant à peu près 4 minutes juste pour ralentir, poursuit-il. Il suffit de ralentir de 1% de notre vitesse et c’est assez pour casser la courbe de notre orbite pour nous rapprocher de la Terre. C’est la première accélération qu’on ressent depuis plusieurs mois. C’est comme freiner en voiture.» Une fois dans l’atmosphère, la capsule est confrontée au vent et les astronautes commencent à réaliser à quelle vitesse ils se déplacent. «Et là, les flammèches commencent à apparaître dans les fenêtres, décrit Saint-Jacques. Ça brûle, on redevient une étoile filante. Et on se rend compte qu’on se déplace à 8 km par seconde.» «À un moment donné, je pensais que ma main était prise par une courroi, mais non. Ce n’était qu’une nouvelle sensation à réapprivoiser. On sent même la luette qui s’écrase dans le fond de la gorge.» «On s’approche du sol, c’est l’impact final. C’est un drôle de moment, de sentir cette accélération, le poids de la gravité. Un impact et là, plus rien ne bouge. C’est le silence. On regarde par la fenêtre et on voit l’herbe qui brasse au vent. Wow! On est revenus sur Terre.»