Culture

Dominic Paquet: dans le vif de l'humour

le jeudi 25 août 2016
Modifié à 0 h 00 min le 25 août 2016
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

SPECTACLE. «Côté rires», ç’a toujours bien fonctionné sur scène pour Dominic Paquet, dès le début de sa carrière. Et son seul stress– celui que la salle ne soit pas pleine – ne remonte qu’à l’époque de son premier one man show, en 2006. Surtout que l’humoriste a cette année franchi le cap des 100 000 blllets vendus en moins d’un an, et ce… Rien qu’s’une gosse.

Dominic Paquet est désormais bien connu du public; il a le sien, les spectateurs achètent leurs billets à l’avance et ils ont hâte à cette soirée durant laquelle ils savent bien qu’ils se bidonneront.

«Il y a des attentes et le public est toujours en feu!, relate l’humoriste qui a foulé les planches de l’Étoile une bonne dizaine de fois. Et en même temps, ça permet de sauver du temps dans le show. Le public me connaît déjà alors j’entre moins de façon graduelle dans la folie!»

Difficile d’expliquer ce qu’aborde son spectacle, qui plonge dans la plus pure tradition américaine du stand-up comique, sautant du coq à l’âne et traitant tant du sujet de la famille que de celui du déjeuner au restaurant. «Il faut voir le <@Ri>show<@$p> pour savoir de quoi il parle», résume Dominic Paquet.

Celui qui a révélé ses talents d’imitateur à l’émission de radio À la semaine prochaine n’invite pas ses personnages dans son spectacle solo. «Mais parfois, il y a une voix de personnage qui va revenir, sans que ce soit la même personnalité», remarque-t-il.

Ce dernier considère d’ailleurs cette émission comme un «cadeau du ciel», qui unit radio et scène, comme elle est enregistrée devant public. De toutes les personnalités imitées et personnages inventés, Dominic Paquet affectionne particulièrement Dan Bigras. «Il est plus relax. Il installe un mood différent. Et c’est l’fun de jouer avec Philippe Laguë, qui fait l’intimidé devant Dan Bigras!»

Automne chargé

Malgré l’animation du gala Juste pour rire Couples vs célibataires et une participation à l’hommage à Michel Barrette à travers ses propres spectacles, l’été s’est avéré assez «relax» pour Dominic Paquet.

L’automne s’annonce cependant plus chargé, avec la radio, la tournée et deux projets-pilotes pour la télévision, dont il doit – évidemment – garder le secret.

Quant à savoir pourquoi son spectacle s’intitule Rien qu’s’une gosse  – titre mystérieux s’il en est un! – il n’y a apparemment aucune raison précise. «Ça faisait rire… et ça reste dans la tête». Effectivement.

 

Gabriel vs Ward: affaire de médias ?

Appelé à commenter l’affaire opposant Mike Ward à Jérémy Gabriel, Dominic Paquet soulève qu’à son avis, aucun humoriste ne peut faire son travail sans «écorcher quelqu’un quelque part» et qu’il ne revient pas à l’humoriste de faire de l’éducation sur l’intimidation.

«Ce qui me tape sur les nerfs là-dedans, c’est quand on fait un lien avec l’intimidation. Mike Ward n’est pas le porte-parole contre l’intimidation, ce n’est pas sa job, affirme-t-il. Si des enfants intimident d’autres enfants à l’école, moi je dis: où sont les parents?» S’il serait en colère d’apprendre que ses enfants sont victimes d’intimidation, il le serait davantage si ses enfants étaient les intimidateurs.

Les médias ont aussi leur part de responsabilité dans cette affaire, croit-il, soulignant la grande couverture médiatique qui a été accordé à l'histoire.

«Oui, Jérémy s’est fait niaiser, mai il y a deux côtés à une médaille: il a aussi reçu 1000 fois plus d’encouragements par le public depuis ça. Ça, on n’en parle pas.»

«Si ce n’était pas Mike qui avait fait ces gags, ça serait sorti d’une autre façon, par le public, renchérit-il. Et avec les médias sociaux, quand les gens sont cachés derrière un écran, ça peut aller beaucoup plus loin.»