Actualités

Du côté lumineux de 2020

le mardi 22 décembre 2020
Modifié à 9 h 23 min le 18 décembre 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Malgré les drames et contrecoups de la pandémie, ou simplement pour mettre un baume sur les cœurs en ces mois difficiles, Le Courrier du Sud a voulu terminer l’année sur une note lumineuse, en donnant la parole à des gens pour qui 2020 a été positive, malgré tout. Voici les témoignages de quelques citoyens qui ont répondu à notre appel à tous lancé sur Facebook. Juliette Décarie : un spectacle bénéfique [caption id="attachment_105455" align="alignleft" width="324"] Juliette Décarie[/caption] C’est la mère de Juliette Décarie qui a signalé au journal le projet que sa fille de 16 ans a mis sur pied et qui, sans la COVID, «n’aurait jamais été ce qu’il est devenu». Élève du Programme d’études internationales à l’école secondaire Jacques Rousseau, Juliette avait organisé un spectacle qui devait se tenir à l’école en mai. L’événement devait servir à amasser des fonds, par le biais de l’organisation UNIS, pour aider une communauté de l’Équateur. Avec la pandémie et la controverse entourant UNIS, le spectacle et la cause sont tombés à l’eau. «Cet automne, j’ai décidé de reprendre le projet en main, et je me suis tournée vers l’option virtuelle», détaille celle qui écrit, compose et chante. Ainsi est née l’idée du P’tit Show, qui a pris forme sur Facebook. Juliette a recréé le même spectacle, en convaincant les élèves, les enseignants et l’auteur-compositeur-interprète Émile Bilodeau qui devaient y participer de prendre part à la nouvelle mouture. Pour Juliette, qui a déjà participé au Camp chansons de Petite-Vallée, il allait de soi d’amasser des fonds pour la reconstruction du Théâtre de la Vieille Forge, qui a brûlé en 2017. «J’étais tombée sous le charme, relate-t-elle. J’y ai suivi des formations, ça m’a permis d’évoluer, de faire des rencontres exceptionnelles.» Son objectif de récolter 1000$ – «je voyais ça grand!» – a rapidement été dépassé. En tout, 2350$ ont été récoltés. Le spectacle, qui a nécessité plus de 100 heures de montage, a été diffusé le 27 novembre. Oui, la pandémie a été dure pour les adolescents. Juliette a dû renoncer à plusieurs projets, dont – à son «grand désespoir» – la finale régionale de Secondaire en spectacles, prévue le 27 mars. Mais… «J’ai envie de tirer le positif de ça, témoigne-t-elle. Sans la pandémie, mon projet n’aurait pas pu voir le jour.» Emy Lavigne : créativité dans un tout nouveau café [caption id="attachment_105462" align="alignright" width="243"] Emy Lavigne[/caption] Marie-Josée Paradis a voulu mettre de l’avant la ténacité d’Emy Lavigne, propriétaire du Café Terre à Terre, qui a ouvert ses portes le 28 novembre 2019. Après à peine trois mois d’existence, le commerce de l’arr. de Saint-Hubert a dû – eh oui – se réinventer. La pandémie a été l’occasion de précipiter les projets qu’Emy Lavigne avait en tête pour son commerce, dont un service de traiteur et une offre de spectacles… virtuels. «On a tout mis en action tout de suite. On n’avait pas le choix. Dans la première vague, on a offert le "pour emporter" et le prêt à manger, et les clients ont embarqué», se réjouit-elle. Les boîtes à lunch se sont par la suite ajoutées. Même si le café en était à ses débuts, Emy Lavigne et son équipe ont tissé des liens avec une clientèle maintenant fidèle. «On s’est adaptés à leur demande. On demandait leur feedback pour répondre à leurs besoins. Ç’a créé une belle dynamique!» En septembre, le petit commerce a de plus été choisi comme lieu de tournage d’une série jeunesse qui sera diffusée à Télé-Québec. Quant aux spectacles virtuels, ils mettent de l’avant des artistes émergents, mais aussi d’autres plus connus. «King Melrose a ouvert le bal. Simon Boudreau a aussi fait un spectacle. Je crois qu’on a eu des artistes qu’on aurait jamais eu si ce n’avait pas été en ligne.» L’entrepreneure entend poursuivre sur cette lignée. «On a tout sorti ça assez vite. Là, ce sera de peaufiner, explique-t-elle. On essaie d’être proactif. Et je me considère très chanceuse dans les circonstances. Je suis bien entourée.» «En novembre 2020, Emy a fêté le premier anniversaire du café, témoigne Marie-Josée Paradis. Wow pour Emy, car elle ne s’est jamais laissé décourager ou ne le laissait pas paraître. Quelle force et quel courage d'oser la nouveauté pour survivre!»   Valérie Daoust : tout ça! [caption id="attachment_105456" align="alignleft" width="373"] Valérie Daoust[/caption] À l’appel à tous du journal demandant si la famille s’était agrandie, si une opportunité d’emploi s’était présentée, si une occasion de se réinventer avait été saisie, Valérie Daoust a répondu : «Eh bien moi, tout ça, oui!» «Je travaille dans un domaine essentiel, donc aucune perte de revenu. J'ai trouvé un nouvel emploi qui correspond 100% à mon objectif de carrière. Je suis tombée enceinte après deux ans d'essais. Je suis présentement à quatre mois de grossesse. C'est sûr qu'on s'ennuie de nos familles et amis, comme tout le monde, mais 2020 est une super année.»     Adriana Perez : nouveau défi [caption id="attachment_105457" align="alignright" width="349"] Adriana Perez[/caption] Après avoir travaillé pendant 10 ans pour la même compagnie, Adriana Perez a quitté son travail en février, pour commencer un nouvel emploi après un mois de formation, en pleine pandémie, comme responsable des ressources humaines dans un commerce de détail. «C'était déjà un défi de me lancer dans un emploi que je n'avais jamais pratiqué. J'ai dû m'adapter et même aujourd'hui, je suis en continuel apprentissage. Je me sens très épanouie, personnellement et professionnellement. En y pensant bien, je n'étais pas certaine en début d'année de faire le bon choix, en me lançant comme ça, les yeux fermés. Après 10 mois, je fais un travail qui, en temps normal, ne m'en aurait peut-être pas demandé autant, mais je me sens très bien avec ce choix. Surtout que si j’étais restée à mon ancien travail, je me serais retrouvée sans emploi. Tout ça est une expérience positive, malgré cette tempête mondiale.» Alexe Cossette [caption id="attachment_105458" align="alignleft" width="303"] Alexe Cossette[/caption] «J’ai obtenu un premier emploi dans mon domaine d’études grâce à la pandémie», écrit Alexe Cossette, agente administrative au CISSS de la Montérégie-Centre.         Willyam Frisko : Twitch [caption id="attachment_105459" align="alignright" width="444"] Willyam Frisko[/caption] «Vers le début de la pandémie, j’étais très renfermé et je traînais sur Twtich, une plateforme de streaming. Vers la mi-mars, je décide de m’impliquer et je tombe en amour avec la plateforme. Mais vers la mi-juillet, je remarque que moins de personnes regardaient mon contenu. Je me suis dit : «Comment puis-je faire pour attirer des personnes tout en faisant un truc insane?» Je contacte l’Association québécoise de la prévention du suicide (AQPS) pour demander s'il est possible d’organiser un événement sur Twitch. À ma grande surprise, ils sont d’accord et trouvent l’initiative belle. Du 23 au 24 octobre, j’ai planifié un stream de 24 heures pour l’AQPS. À la base, mon objectif était d’amasser 150$, mais après 16h de live, nous étions à 500$. Je ne pouvais pas croire que rester devant un écran pendant 24 heures peut faire une belle différence! Je pense que si la pandémie n’avait pas existé, les 500$ amassés pour l’AQPS non plus!» Mélanie Nini Bernicky : formation et stage «Je n’ai pas lâché, même en temps de pandémie, et ç’a été une belle année pour moi malgré tout. Formation en orientation de carrière, inscription en AEP hygiène et salubrité, et j’ai eu la chance de faire un stage, même en temps de COVID-19. Et ma famille est en santé!» Seamus Macnamara «Débuter un retour aux études, faire l’achat de mon premier véhicule.» Sabrina Marleau Forget : un enfant et un permis ! «J'ai donné naissance à mon troisième et dernier bébé le 18 avril, au tout début de la pandémie, quand aucun bébé n'avait encore été atteint. De plus, j'ai entamé mon permis de conduire après huit ans d'hésitation. La pandémie m’a enfin convaincue de me lancer. Pour terminer, je vais parler pour ma maman qui, après des années dans un restaurant, à ne pas aimer son travail et à le faire que pour survivre, elle s'est libérée et a changé d'emploi. Elle travaille dans l'entretien ménager en CHSLD et fait sa part, elle aussi. Elle adore ça et elle est plus qu'épanouie!» Roger : un DEP «En février, j’ai effectué mon inscription au DEP pour être mécanicien de machine fixe. En juillet, j’ai complété l’inscription. En août, je débute ma formation. En septembre, j’ai fait l’achat d’un véhicule. La journée même que j’ai pris possession du véhicule, ma classe tombe en confinement, par prévention, car un collègue de classe avait obtenu un résultat positif. Heureusement, puisque les mesures sanitaires sont suivies et que ce confinement était préventif, il n’y a pas eu de contagion dans ma classe.»