Actualités

Échangeur 112/116: une priorité pour tous les élus

le jeudi 15 novembre 2018
Modifié à 15 h 41 min le 15 novembre 2018
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

TRANSPORT. Le viaduc Edna-Maricourt, qui offrirait un autre lien pour traverser la route 116 et ainsi désengorger les rues près de la gare de Saint-Hubert, ne figure pas au Plan québécois des infrastructures (PQI) 2018-2028 du ministère des Transports du Québec (MTQ). Les élus de Longueuil assurent toutefois que trouver des solutions pour réduire la congestion routière dans ce secteur est un dossier prioritaire. Tout comme l’a fait la conseillère municipale Nathalie Boisclair la semaine dernière, un citoyen présent à la séance du conseil du 13 novembre s’est inquiété que le viaduc de la 116 ne se retrouve pas dans les dossiers prioritaires sur lesquels la mairesse Sylvie Parent s’est penchée avec le ministre des Transports et les élus caquistes de Longueuil, le 5 novembre. À la sortie de cette rencontre, Mme Parent avait ciblé le prolongement de la ligne jaune et la reconfiguration du viaduc La Fayette parmi les dossiers les plus urgents. «La problématique [de congestion routière près de la 116] est réelle et même croissante. Le dossier de la 116 était jugé prioritaire lors des élections. Il faut réaliser les projets dans l’ordre. Si on attend le centre-ville pour régler le problème, nous en parlerons encore dans 10 ans», a exposé le citoyen Simon Elliot. Un problème également appelé à s’accroître avec la venue de Molson, le développement de l’aéroport de Saint-Hubert et les projets immobiliers qui se multiplient. «La Ville pourrait-elle s’engager à faire pression sur le gouvernement pour que le projet soit inscrit au PQI?», a-t-il aussi adressé aux élus, rappelant leurs engagements électoraux. Rappelons qu’une étude préliminaire sur le projet de viaduc Edna-Maricourt a été entamée il y a plus d’un an par le MTQ. Les résultats se font toujours attendre. Solutions «Un projet ne va pas à l’encontre de l’autre. Il faut les séquencer, tout comme le MTQ ne peut faire tout en même temps, a répondu Sylvie Parent. Vous avez mon assurance que le dossier de la 116 est prioritaire.» Le conseiller Éric Beaulieu, qui a assisté à la rencontre avec le ministre des Transports, a de plus confirmé que le viaduc de la 116 ainsi que l’élargissement de l’autoroute 30 faisaient partie des discussions. La conseillère Nathalie Boisclair a réitéré que si la Ville n’a pas de contrôle sur les échéanciers du MTQ, elle en a sur la mise en place de certaines pistes de solutions, comme le prolongement des boul. Maricourt et Julien-Lord, qui contribuerait à désengorger le secteur. Elle espère que des sommes seront consacrées à cet effet dans le prochain budget. Actuellement, seule la rue Patrick dessert la gare de Saint-Hubert. Le prolongement du boul. Julien-Lord donnerait une autre issue aux usagers de la gare. Et le prolongement du boul. Maricourt ferait en sorte que les automobilistes de Saint-Hubert ne seraient pas obligés de passer uniquement par le boul. Cousineau pour se rendre de l’autre côté de la 116. La veille de l’assemblée municipale, Mme Boisclair affirmait en entrevue qu’«en ce moment, rien ne porte à croire» que des fonds seront prévus spécifiquement pour ces projets. Le chef de l’opposition Xavier Léger a tenu à nuancer les inquiétudes quant à l’intérêt accordé à ce secteur, rappelant la réfection de la route de l’Aéroport, la piste cyclable de la rue Raoul et le projet de prolongement du mur antibruit. «Il y a de l’attention portée à ce secteur», a-t-il assuré. Il a de plus informé que la Ville avait réalisé une étude sur la circulation à cette intersection, et a demandé qu’une copie de l’étude soit déposée le plus tôt possible à la Commission sur la circulation. Enjeu de sécurité? Nathalie Boisclair dit se faire interpeller chaque jour par des citoyens sur cet enjeu. Une d’entre eux aurait d’ailleurs déposé une plainte au Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) afin de relever le problème de sécurité dans ce secteur. Aux heures de pointe, il n’est pas rare que des véhicules obstruent d’autres voies afin de ne pas manquer leur feu de circulation. «Les gens s’impatientent et ne respectent pas le feu rouge. Ceux qui sortent de la gare ne peuvent pas profiter de la lumière verte. Ça crée beaucoup de frustration», relate Mme Boisclair. Elle remarque d’ailleurs que des policiers surveillent régulièrement le secteur. Du côté du SPAL, on dit qu’il se peut que des policiers qui passent par là interviennent, mais il n’y a pas eu de requête à proprement parler pour assurer la sécurité de ce secteur difficile aux heures de pointes. «Ce serait un coup d’épée dans l’eau», image le porte-parole Jean-Pierre Voutsinos. Le SPAL ne retrace aucune plainte récente concernant le secteur. Au cours de la dernière année, seuls deux accidents ont été répertoriés. «Ce n’est pas une intersection accidentogène», signifie-t-il. M. Voutsinos indique que la séquence des feux de circulation a été changée afin d’essayer d’en améliorer la fluidité.

Dernières nouvelles