Opinion
Tribune libre

Hommage au Dr Jacques Ferron

le mardi 14 août 2018
Modifié à 7 h 00 min le 14 août 2018

Je suis Français. Mes parents, mes deux sœurs et moi avons immigré au Québec en décembre 1952. Après deux ou trois déménagements, nous nous sommes retrouvés dans une petite maison de Ville-Jacques-Cartier. C’était en plein cœur de l’hiver 1956-1957 et notre médecin était le Dr Jacques Ferron. Il y avait beaucoup de gens pauvres en ce temps-là. Cet hiver fût très rigoureux et ma petite sœur de 4 mois contracta une sévère bronchopneumonie. Le Dr Ferron nous fit une prescription d’antibiotique. Hélas, cette prescription n’eut pas l’effet espéré. Ma sœur étant quasi mourante, le Dr Ferron revint à la maison et nous prescrivit un nouvel antibiotique. Miraculeusement, Marie-Line s’est rétablie très rapidement. De retour chez nous, Jacques Ferron a alors dit à mes parents: «Je ne croyais plus qu’elle allait survivre». Le Dr Ferron était un vrai médecin de famille entièrement dévoué à ses malades, mais surtout, un être humain rare et précieux. Jamais depuis je n’ai rencontré un homme tel que lui. J’ai aussi bien connu son frère Paul, car ils étaient associés dans le même cabinet. Depuis, mes parents sont décédés. Mes sœurs vivent au Québec et moi, je suis revenu en France à l’âge de 20 ans. Maintenant âgé de 72 ans, je réside en Bretagne. Mais je n’ai jamais oublié Jacques Ferron et son frère Paul. Fernand Briens Saint-Martin des Champs