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La Foire alimentaire, une erreur qui coûte cher

le mardi 21 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 21 avril 2015

L’Université de Sherbrooke admet avoir commis des erreurs lors de la création de la Foire alimentaire et commerciale (FAC) adjacente au campus de Longueuil, erreurs qui lui coûtent cher aujourd’hui. Elle prévoit réduire le nombre de comptoirs alimentaires disponibles.

Depuis son inauguration en 2011, la FAC n’a jamais fonctionné à plein régime. Seulement trois des huit comptoirs alimentaires abritent un commerce, en plus de la librairie, de la pharmacie, du café Van Houtte et du Comptoir à Rolland.

Comme Le Courrier du Sud le rapportait en juin, la plupart des commerces ont eu beaucoup de mal à faire des profits, et l’Université a entamé des procédures judiciaires contre au moins quatre d’entre eux pour des loyers impayés. Les réclamations se comptent en centaines de milliers de dollars.

De plus, l’UdeS a réduit de moitié le loyer de base demandé pour un comptoir de la FAC. Alors que les prix oscillaient autour de 70 000$ par an en 2011, on parle maintenant de quelque 33 000$.

Pas assez de trafic

«On n’a pas étudié adéquatement la mise à niveau du terminus, reconnaît le vice-recteur responsable du campus de Longueuil, Alain Webster. On croyait que les usagers du métro seraient redirigés vers la FAC, mais ce n’est pas ce qui s’est passé.»

«Si c’était à refaire, est-ce qu’on construirait ça avec le même nombre de comptoirs alimentaires? Non», admet-il.

Achalandage insuffisant

Une des principales doléances des commerçants concerne l’achalandage insuffisant. Au moment d’inaugurer son nouveau campus, l’UdeS faisait miroiter un potentiel d’environ 10 000 étudiants par année. Or, selon Alain Webster, seulement 6300 personnes se sont inscrites à une activité pédagogique au campus l’an dernier.

Le vice-recteur affirme toutefois que les salles de cours sont pleines aux heures de pointe.

«Essaie de louer une salle un mardi soir, un jeudi soir, ou un samedi. C’est impossible», lance-t-il.

Vérification faite, plus de la moitié des salles de classe étaient vides le mardi soir, au passage du Courrier du Sud. Le seul étage où la plupart des salles étaient pleines est le 8e, qui abrite des cours de… l’UQAM.