Culture

L’Arthémuse au Grand Choral de Nuits en Champagne

le jeudi 03 janvier 2019
Modifié à 13 h 18 min le 03 janvier 2019
Par Maryanne Dupuis

mdupuis@gravitemedia.com

MUSIQUE. Un groupe de 15 choristes faisant partie du chœur de l’Arthémuse du Collège Durocher Saint-Lambert s’est rendu à Troyes, en France, afin de participer au Grand Choral de Nuits en Champagne, qui a eu lieu du 8 au 28 octobre. Maintenant de retour, après avoir chanté avec Francis Cabrel et Fred Pellerin, les choristes dressent un bilan positif de cette expérience. L’Arthémuse est composée de parents d’élèves ou d’anciens élèves. Elle a souligné son 25e anniversaire en 2018. En avril, une publication sur la page Facebook de Fred Pellerin a d’abord attiré l’attention d’Anne-Claire Hurillon, organisatrice du voyage et membre du chœur depuis cinq ans. «J’ai vu sur sa page qu’il allait participer aux Nuits en Champagne, explique-t-elle. Il a écrit qu’il trouverait sympathique d’avoir des voix d’ici pour l’accompagner. Il se trouve que je suis originaire de Troyes, alors j’ai sauté sur l’occasion en me disant que c’était une très belle opportunité de suivre Fred Pellerin en France avec des gens de ma chorale. Finalement, 14 personnes ont embarqué dans le projet.» Pour la 31e édition, le festival rendait hommage à trois artistes; Francis Cabrel, Bob Dylan et Fred Pellerin. Chaque année, des centaines de choristes se rassemblent afin de chanter les œuvres des honorés. Cette année, Cabrel et Pellerin se sont rendus en France pour prendre part au festival. «C’est un festival qui est très connu auprès des chorales et, en général, même les choristes français ont beaucoup de mal à s’inscrire, précise Mme Hurillon. Il faut avoir des bonnes bases pour participer à l’aventure.» En tout, quelque 900 choristes ont participé à l’événement. Pour les membres de la chorale de Saint-Lambert, il s’agissait d’une première participation. «On s’est rendu compte qu’il y a une grosse partie des choristes de ce Grand Choral qui sont là depuis 15-20 ans, indique l’organisatrice. Et les gens se retrouvent d’année en année; c’est comme une rencontre annuelle de choristes.» Préparation rigoureuse Les Québécois ont travaillé plusieurs mois avant leur arrivée en sol français afin de maîtriser les 20 chansons qui leur avaient été envoyées. «On ne savait pas trop dans quoi on s’embarquait sur le plan de l’organisation, admet Mme Hurillon. Le festival envoie les bandes sonores et les partitions à tous les choristes. On se trouvait préparé et en arrivant sur place, on s’est rendu compte que tout le monde était au moins à notre niveau, voire encore plus.» Les représentants de l’Arthémuse ont participé à trois spectacles durant leur passage au festival. La semaine précédant les représentations, ils ont pris part à plusieurs séances de répétitions avec cinq chefs de chœur. «La semaine servait à la mise en commun et à nous amener à mettre de l’intention dans nos chansons pour bien faire passer les messages», affirme la choriste. «On a aussi chanté dans les rues de Troyes, les 900 choristes ensemble, relate-t-elle. Par hasard, Fred Pellerin sortait de son hôtel et il nous a entendu donc il est venu nous écouter. À la fin, nous avons pu, notre petit groupe de Québécois, discuter avec lui une bonne demi-heure. Ç’a été une rencontre extraordinaire, c’est quelqu’un de très agréable et généreux.» Une expérience mémorable Les participants dressent un bilan positif de cette première expérience au festival, entre autres grâce à l’amabilité des personnes qu’ils ont rencontrées. «La chose qui nous a le plus impressionné est l’accueil qu’on a reçu là-bas, autant de la part des choristes que de l’organisation du festival, raconte Anne-Claire Hurillon. Il y a eu un élan d’amour incroyable face à notre groupe; tout le monde venait nous parler et nous témoigner leur amour pour le Québec. Chaque jour, on avait des surprises qui nous attendaient.» Les choristes de Saint-Lambert ont vécu plusieurs expériences enrichissantes; entrevues avec la presse régionale, chant dans les rues, concerts sur scène, rencontre avec Fred Pellerin, pour ne nommer que celles-là. «L’aventure nous a aussi ouvert des horizons sur le plan du chant chorale parce que nous avons découvert des approches qu’on ne connaissait pas, dans la façon de monter un spectacle par exemple», ajoute-t-elle. «On s’attendait à vivre une belle aventure et elle a été extraordinaire. Une partie du groupe est prête à y retourner l’année prochaine.»