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Économie

L’autocueillette finalement autorisée par Québec

le lundi 08 juin 2020
Modifié à 11 h 58 min le 08 juin 2020
Un texte de Josianne Desjardins - Collaboration spéciale de La Terre de chez nous Les fermes de la province pourront offrir l’autocueillette cet été. Le gouvernement du Québec a donné son aval à la reprise de cette activité le 28 mai, en prenant soin de publier un guide à l’intention des producteurs. «Réalisée en plein air et sur de grandes superficies, cette activité est propice à la distanciation physique entre les cueilleurs. Puisque ces derniers sont les seuls à toucher aux fruits ou aux légumes qu’ils récoltent, les risques s’en trouvent diminués», affirme le ministère de l’Agriculture par voie de communiqué. Pour appuyer cette décision, le ministère fait valoir que l’autocueillette représente non seulement une solution à un enjeu de commercialisation, mais permet aussi de «surmonter la difficulté de recrutement de la main-d’œuvre requise pour la récolte». Comme l’avait annoncé La Terre récemment, un guide d’application des mesures de prévention recommandées en ce contexte de crise a été produit en collaboration avec l’Institut national de santé publique du Québec et l’Association de l’agrotourisme et du tourisme gourmand (AATG). Tel que prévu, on y retrouve plusieurs consignes, comme celle d’offrir des contenants pesés à l’avance pour l’autocueillette. «Si un client apporte ses contenants, s’assurer qu’il les pèse lui-même lorsqu’ils sont vides et une fois pleins», peut-on lire dans le document. Par ailleurs, le guide demande notamment aux producteurs d’afficher à l’entrée du site d’autocueillette un nombre maximal de personnes pouvant entrer ou encore d’attribuer une zone aux personnes habitant la même adresse. Les entreprises doivent également définir un sens de circulation unique dans les aires d’accueil, de pesée et dans les allées. «Gros bon sens» La directrice générale de l’AATG Odette Chaput salue cette décision. Tout ce qui est prévu dans le guide relève du «gros bon sens, selon elle. Il n’y a rien qui nous semble démesuré.  Tout ce qui est prévu vise à protéger autant les cueilleurs que les producteurs», considère-t-elle. Cette dernière croit d’ailleurs que l’autocueillette sera une porte d’entrée encore plus profitable aux producteurs qui bénéficient déjà de l’engouement des Québécois pour l’achat local. Pour l’instant, aucune activité d’animation ne peut être tenue, telles que les démonstrations ou dégustations culinaires, les minifermes ou les jeux gonflables. La directrice de l’AATG garde tout de même espoir que la situation puisse changer rapidement.   Précautions à prendre
  • Organiser les files d’attente en installant des repères physiques au sol ou sur les murs pour indiquer la distance de deux mètres à respecter entre les clients.
  • Étendre les heures d’ouverture afin de diminuer le nombre de personnes présentes au même moment.
  • Organiser, dans la mesure du possible, des plages horaires pour les périodes d’autocueillette afin de réduire l’achalandage (exemple : système de réservation).
  • S’il n’est pas possible de maintenir une distance de deux mètres entre les clients et les employés, installer une séparation physique (cloisons transparentes), par exemple entre la pesée, le client et l’employé.
  • Si le transport au champ est offert, remplir les véhicules transportant les clients à 50% de leur capacité et garder un espace de deux mètres entre chaque client ne résidant pas à la même adresse.
(Source: MAPAQ)   EN CHIFFRES 80% Pourcentage des producteurs de fraises d’été qui offrent l’autocueillette (400 entreprises) 60% Pourcentage des pomiculteurs qui offrent l’autocueillette (260 entreprises) 160 M$ Revenus générés par l’autocueillette (Source: MAPAQ)