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Les citoyens peuvent désormais remplir leur propre rapport de police

le mardi 24 novembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 24 novembre 2015

Les résidents de l'agglomération de Longueuil pourront désormais remplir eux-mêmes un rapport de police pour certains crimes non urgents et non violents. Une nouvelle application web a été dévoilée mardi.

L'application, accessible à partir du site web de la Ville de Longueuil, permet aux civils de remplir un rapport pour des vols simples sans violence, pour des méfaits et pour des appels harassants. Les citoyens peuvent également rapporter des objets volés.

Le Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL) espère que ce nouvel outil permettra d'augmenter la déclaration des délits mineurs, selon son directeur, Denis Desroches.

«En ce moment, il y a une sous-déclaration des délits mineurs, explique-t-il. Mais même si on n'a pas de suspect, c'est extrêmement payant pour un corps policier d'avoir une déclaration. Si on se rend compte qu'il y a deux ou trois vols rapprochés dans un secteur donné, on peut aller voir s'il y a des jeunes qui font des délits.»

Les services de police de Montréal et de Gatineau utilisent déjà des rapports en ligne.

Libérer les patrouilleurs

Présentement, les policiers de Longueuil remplissent parfois des rapports au téléphone plutôt que de se rendre sur place. Ils envoient ensuite, au besoin, un formulaire à remplir pour décrire les objets volés.

L'an dernier, les policiers ont rempli 2000 rapports par téléphone. Le SPAL espère réduire ce nombre à 1500, tout en recueillant 1500 rapports en ligne. Selon M. Desroches, ces 3000 rapports couvriraient environ 15% de la criminalité de l'agglomération, ce qui permettrait aux patrouilleurs de passer moins de temps à faire des tâches administratives.

«Un patrouilleur peut traiter entre 8 et 12 appels par jour, en plus d'aller dans les parcs et les écoles, entre autres. On pourra ainsi lui enlever un ou deux appels, et le temps de patrouille qui sera récupéré, il pourra le passer dans les parcs», illustre M. Desroches.

Celui-ci souligne toutefois que, pour les situations d'urgence, les citoyens ne devraient jamais hésiter à composer le 911.

Police «2.0»

Au cours des prochaines années, le SPAL compte utiliser de plus en plus d'outils web pour ses diverses opérations. Si bien que, d'ici 2020, M. Desroches estime que le tiers des services à la population seront faits sans contact en personne avec les citoyens.

«On pourra, par exemple, clavarder directement avec les citoyens. La police 2.0, ça existe. Déjà, ces derniers mois, on a fait plusieurs arrestations importantes après avoir reçu des informations sur Facebook ou Twitter», affirme le policier.

L'application pour le rapport de police en ligne a été développée à l'interne par les services informatiques de l'Agglomération de Longueuil, ce qui signifie un coût nul pour le SPAL.