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Longueuil: le conseil refuse de prolonger les horaires de piscines

le jeudi 19 septembre 2019
Modifié à 11 h 33 min le 19 septembre 2019
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

La proposition de la conseillère municipale Colette Éthier de prolonger les horaires de piscines et pataugeoires, à raison d’une heure supplémentaire en semaine et deux heures les fins de semaines, a essuyé un refus, car il en coûterait annuellement 157 000$. Le comité exécutif a recommandé de ne pas donner suite à la demande de la conseillère, et le conseil municipal a abondé dans le même sens, dans un vote à 11 contre 4, le 17 septembre. Mme Éthier suggérait que les piscines et pataugeoires ouvrent a 11h plutôt que midi en semaine, et à 11h plutôt que 13h les fins de semaine. Elle suggérait aussi que la Ville modifie son plan d'intervention lors de canicules, afin que la prolongation des heures de baignade puisse s’appliquer sans attendre qu’Environnement Canada ou la Direction de la santé publique n'émette d’avertissement. Pour justifier sa décision, le comité exécutif évoque, en plus du coût supplémentaire de 157 000$, le fait qu’aucune demande n’aurait été formulée en ce sens au service aux citoyens en 2019. Quant à la possibilité de prolonger davantage l’offre de service en temps de canicule, on souligne que les piscines sont déjà très achalandées durant les grandes chaleurs. «Cela amène plus rapidement une détérioration de la qualité d'eau et une fermeture possible dans la journée, indique le sommaire décisionnel. Puisque nous sommes déjà ouverts jusqu'à 20h, nous recommandons de diriger les citoyens vers les jeux d'eau.» Selon la conseillère municipale Monique Bastien, l’horaire des piscines avait été harmonisé sur l’ensemble du territoire en 2015, et ce, à coût nul. Elle a également évoqué le «contexte de contraintes budgétaires et de gel de taxes» qui rend difficile l’amélioration des services aux citoyens. Ce à quoi le chef de l’opposition a répliqué que des millions de dollars sont investis dans d’autres projets, alors que cette somme plus modeste serait versée dans des services directs à la population. «Un programme triennal d’immobilisations n’est pas un budget et on n’emprunte pas pour ouvrir les piscines; on taxe les citoyens, a ajouté la mairesse Sylvie Parent. Ce n’est pas vrai qu’on peut dire oui à tout et qu’il n’y ait pas de conséquences au budget suivant.» Dans le débat, la conseillère municipale Nathalie Boisclair a rappelé les investissements des dernières années dans les jeux d’eau, ouverts de 8h à 20h. Des installations qui ne nécessitent pas de surveillants. Le conseiller municipal Steve Gagnon a pour sa part assuré que la question serait analysée à la commission des finances, à laquelle il siège. «Je veux m’assurer que l’on peut bien faire les choses. Je me bats aussi pour avoir un programme d’aide contre l’agrile du frêne, a-t-il illustré. Nous devrons voir si on peut tout donner. Accepter ça, c’est devancer la commission de finances.» Nouvelle proposition Déçue de ce revirement, Colette Éthier a rappelé que la période estivale est particulièrement courte et que les installations aquatiques sont très fréquentées. À ses yeux, 157 000$ demeure une somme marginale. «Je persiste à croire que des citoyens seraient très heureux de ce changement», a-t-elle soulevé. À la période de questions, une citoyenne a rappelé les démarches qu’elle avait entreprises dès 2013 pour bonifier l’horaire des pataugeoires. «Ç’a pris sept ans pour avoir accès à des jeux d’eau dans le secteur de Gentilly», a soulevé Sylvie Pelchat Lavoie, qui a appuyé la proposition de Mme Éthier. À la fin de la séance, la conseillère a déposé un nouvel avis de proposition, afin de donner le mandat à la commission des loisirs, sports, culture, patrimoine et développement communautaire d’examiner les paramètres selon lesquels la Ville pourrait bonifier son offre de service. Elle évoque la possibilité de sondages auprès de la population et de parler aux sauveteurs.