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Maison hantée à Saint-Hubert: l’œuvre d’un passionné

le samedi 27 octobre 2018
Modifié à 8 h 00 min le 27 octobre 2018
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

DÉCOR. Passionné. Voilà ce qu’est Maxime Duval qui passe depuis 25 ans plusieurs mois par année à créer une maison hantée à son domicile en prévision du 31 octobre. Maxime Duval est soudeur-monteur de carrière; créer, il sait ce que c’est. «Je ne fais que ça: je vais travailler, je crée, j’arrive chez nous, je crée. J’ai ça dans le sang», affirme-t-il. Cette année, l’homme de 42 ans prépare sa maison hantée de deux étages sous le thème 100% Horreur. Il a commencé à travailler sur son décor au début du mois d’août, mais en vérité, le processus de réflexion et de création dure toute l’année. «Le hamster roule tout le temps, lance-t-il en riant. Je trippe! Mon rêve serait d’avoir un entrepôt, de partir deux ou trois thèmes à la fois et que les gens puissent visiter ça.» Qui plus est, il fait du mieux qu’il peut pour utiliser des objets recyclés. «S’il y a un voisin qui jette quelque chose, je le prends pour essayer de lui redonner vie.» Le 31 octobre, toutes sortes de personnages d’anciens et de récents films d’horreur meubleront la maison de l’artiste, transformée pour l’occasion. «J’ai trouvé une vieille poupée qui fonctionne avec une cassette dans le dos. On lui a fait un costume, je lui ai refait les yeux et teint les cheveux et on la fait parler en Chucky», donne-t-il en exemple. Sa passion n’a pas de limite; la construction de sa maison hantée lui a coûté entre 9000 et 9500$ cette année, sans compter ses heures de travail. «Ce n’est pas une maison hantée où quelqu’un va courir après le jeune. Il y a des choses effrayantes, mais j’apporte aussi une connaissance aux enfants et ils voient ce qui nous faisait peur dans le temps.» Imagination fertile Depuis 1993, Maxime Duval a exploité toutes sortes de thèmes, de Retour vers le futur en passant par Walking Dead et Star Wars, entre autres. Rien n’est à son épreuve, lui qui sait sculpter dans tout. Sa création qui l’a le plus marqué est celle du Black Pearl, le bateau de Pirates des Caraïbes, il y a déjà plusieurs années. «Le bateau avait 28 pieds de long. J’avais fait déverser du sable sur mon terrain, il y avait des vagues avec des moteurs. C’est mon bébé, c’est un de ceux qui m’a marqué.» Dès le 1er novembre de chaque année, M. Duval commence à penser à sa production de l’année suivante. Pour lui, tout est possible. «C’est un peu grâce à mon père. Il me dit: tout se fait dans la vie. J’essaie donc de mettre son dicton au défi et ça marche tout le temps», explique-t-il. Trois mois avant le 31 octobre 2016, alors que son thème était Walking Dead, il avait décidé de perdre 30 lb afin de ressembler à Daryl Dixon, un personnage de la série. «Je me demande toujours: dans quoi j’ai le goût de transporter mon monde? Il y a des gens qui viennent de loin pour voir ça et ça me touche. Je me dis: avec quoi je pourrais les faire tripper?» 25 ans plus tard Lors des premières éditions de sa maison hantée, Maxime Duval se souvient que des jeunes s’arrêtaient devant sa maison pour regarder les décorations en se rendant à l’école. «Il y a un jeune là-dedans qui trippait beaucoup sur mes décors, raconte-t-il. Puis, il y a à peu près trois ans, un gars est venu avec son enfant et son fils trippait. J’ai entendu le père dire: "Papa a vu ça quand il était jeune". Je me suis mis à lui parler et c’était le jeune du début! Je capotais, j’avais les yeux plein d’eau. On se rappelait des souvenirs et ça m’a donné un coup de vieux!» Et c’est exactement pour ce genre de rencontres que M. Duval se relance dans l’aventure chaque année. «Je ressens énormément l’amour des gens, c’est ça qui me donne le goût de continuer.» «La journée où je vais voir qu’ils ne sont plus intéressés, ça voudra dire que c’est le temps de passer l’éponge et qu’il y ait une relève quelque part. Pour l’instant, les gens en redemandent, et ça me nourrit», conclut Maxime Duval.

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