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Martine Ouellet se lance à nouveau dans la course à la chefferie du PQ

le vendredi 27 mai 2016
Modifié à 0 h 00 min le 27 mai 2016

POLITIQUE. La députée de Vachon Martine Ouellet a confirmé, hier, qu’elle briguera la chefferie du Parti québécois (PQ), se positionnant comme «la candidate de l’indépendance» en s’engageant à faire du Québec un pays dès le premier mandat d’un gouvernement péquiste.

«Le choix du prochain chef sera déterminant pour l'avenir du Québec. Au fond, le parti a deux routes devant lui: celle du bon gouvernement provincial, une voie qui nous a amenés au résultat de 2014, ou la voie de l'indépendance, cette voie que nous avons trop longtemps mise de côté», a lancé Mme Ouellet sur la scène du Lion d’or, à Montréal, accompagnée d’une vingtaine de supporteurs, dont plusieurs députés et membres du Bloc québécois.

L’ex-ministre des Ressources naturelles a affirmé être déjà à réaliser une «constitution de transition» qu’elle entend présenter cet été, ajoutant qu’il «faut aussi montrer aux gens à quoi va ressembler ce pays-là».

«Les ''Canadiennistes'' vont encore essayer de nous faire peur. Est-ce qu’on va être sur la défensive, ou sur l’offensive en se disant que l’indépendance est vraiment le meilleur projet?, a-t-elle déclaré. C’est la responsabilité du PQ de répondre à la question de la constitution.»

Martine Ouellet porte ainsi à quatre le nombre de candidats à la succession de Pierre Karl Péladeau, se joignant à Véronique Hivon, Alexandre Cloutier et Jean-François Lisée. Elle a d’ailleurs profité du lancement de sa campagne pour leur décocher quelques flèches au sujet de leur position respective sur la question de l’indépendance.

Alors que M. Lisée s'est engagé à ne pas tenir de référendum dans un premier mandat, M. Cloutier et Mme Hivon ont affirmé qu’ils ne se prononceraient sur la question référendaire que dans les mois précédant les élections de 2018.

«Au moins, la position de Jean-François a le mérite d’être claire. Les deux autres, c’est encore dans l’ambiguïté et c’est exactement ce qui nous a menés aux résultats de 2014», a laissé tomber Martine Ouellet, qui a également vanté son expérience dans le milieu économique chez Hydro-Québec et au ministère des Ressources naturelles pour mousser sa candidature.

Il s’agit de la deuxième fois que Mme Ouellet se porte candidate à la direction du parti fondé par René Lévesque, terminant troisième lors de la précédente course remportée par Pierre Karl Péladeau.

Caucus silencieux

Bien appuyée par le Bloc et potentiellement par des sympathisants de Québec Solidaire et Option nationale en raison de sa position tranchée sur l’aspect de l’indépendance, les appuis au sein même de sa formation politique se font cependant attendre pour Martine Ouellet.

Actuellement, aucun député péquiste ne l’a soutenu publiquement, tout comme dans le camp de Jean-François Lisée. Quant à Alexandre Cloutier et Véronique Hivon, en apparence les favoris pour le moment, ils comptent respectivement 10 et 6 appuis.