Opinion
Tribune libre

Mourir dans la dignité, mais pas pour tous

le mardi 07 mai 2019
Modifié à 5 h 31 min le 07 mai 2019

Mme Danielle McCann, ministre de la Santé et des Services sociaux, C’est à titre de citoyennes inquiètes et empathiques que mes collègues et moi s’adressons à vous. Maintenant légale, l’aide médicale à mourir a pu soulager les souffrances de plusieurs. Cependant, le fait d’exiger d’être apte à consentir empêche nombre de demandeurs d’avoir accès au privilège de recevoir l’aide médicale à mourir. En effet, le fait d’avoir une maladie dégénérative occasionnant un déclin marqué et irréversible amène également un refus d’administration, malgré le consentement éclairé du demandeur. Ces gens souffrent pendant des mois, voire des années, avec aucune chance d’amélioration de leur qualité de vie selon leur appréciation personnelle. Lors de la publication du Rapport sur la commission des soins de fin de vie, vous sembliez ouverte à un élargissement des critères d’admissibilité à l’aide médicale à mourir. La dignité et la capacité d’autodétermination des Québécois devraient être une priorité dans tous les domaines. Nous sommes tous égaux face à la mort, aussi bien faire en sorte que tous la vive dignement. Karolane Carrière, Dany Gauthier et Gisèle Gaëlle Pygnol, étudiantes en techniques de travail social au cégep du Vieux-Montréal