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Nouveaux trajets d'hélicoptères: «Le vrai test sera cet été», estime un citoyen

le vendredi 29 avril 2022
Modifié à
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

(Photo: Le Courrier du Sud - Archives)

Claude Latour, résident du district Collectivité Nouvelle dans l’arr. du Vieux-Longueuil, ne peut qu’être soulagé de ne plus entendre toutes les 15 minutes, du matin au soir, un hélicoptère passer au-dessus de sa résidence. Il attendra toutefois à l’été avant de véritablement cirer victoire.

Sa résidence étant située directement sous le corridor des vols touristiques d’Helicraft, Claude Latour ne manquait aucun de leurs passages.

«On entendait même quand on était à l’intérieur. Et dehors, c’était vraiment désagréable, rapporte-t-il. Il fallait arrêter de parler, on ne s’entendait pas.»

Transports Canada et Nav Canada ont élaboré de nouveaux trajets,  depuis le 15 avril, pour ces vols qui surplombaient des quartiers résidentiels, partant du chemin de la Savane à côté de l’aéroport, pour se rendre à Montréal.

«Mais le vrai test, ce sera cet été, quand il fera chaud et qu’on sera davantage dehors. On retient notre souffle.» 

-Claude Latour

M. Latour fait partie des citoyens qui ont multiplié les démarches et interventions pour mettre fin à ce bruit incessant, observé depuis deux ans. Il avait porté plainte à Transports Canada, puis a échangé à quelques reprises avec le conseiller municipal Jonathan Tabarah.

Il déplore le peu d’actions prises par la compagnie et qu’il ait fallu cette intervention récente de Transports Canada pour que les choses changent. 

«Au cours des deux dernières années, on les entendait surtout l’été. Mais cet automne et cet hiver, ç’a continué aussi», observe-t-il.

Loin de l’aéroport

Cet enjeu des hélicoptères, comme tout ce qui concerne le climat sonore entourant l’Aéroport de Saint-Hubert, cause de nombreuses tensions.

M. Latour déplore que chaque fois que des voix s’élèvent contre le bruit des hélicoptères, les citoyens se font «intimider» et leur demandes sont tournées en dérision. Il cible entre autres la page Facebook des Amis de l’Aéroport.
Il n’en peut d’ailleurs plus d’entendre l’argument qu’il n’aurait pas dû acheter une résidence près de l’aéroport s’il ne voulait pas être importuné par ces nuisances.

«Dans Collectivité nouvelle, je suis à 30 minutes de l’aéroport!» réplique-t-il.

Il habite ce secteur depuis près de 20 ans, et ce n’est que récemment, depuis deux ans, qu’il entend ces hélicoptères, soulève-t-il. M. Latour est d’avis que le fait que l’Aéroport était là avant lui ne peut justifier qu’il endure tout nouveau problème. D’autant plus que des citoyens d’ailleurs, comme Saint-Lambert et même Rosemont, subissent le bruit de ces appareils, renchérit-il.

Il craint que le développement envisagé de l’Aéroport affecte encore plus de citoyens. 

«Si le développement potentiel de l’aéroport va de l’avant et qu’il accueille des vols internationaux, tout le monde sera impacté, dit-il. Les hélicoptères auront l’air de mouche à côté de ça!»