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Éducation

Oppositions aux vacances des Fêtes prolongées dans le milieu scolaire

le vendredi 13 novembre 2020
Modifié à 13 h 03 min le 13 novembre 2020
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

La possibilité évoquée par François Legault d’allonger les vacances des Fêtes pour les élèves afin de ralentir la propagation du virus dans les établissements scolaires est loin de faire l’unanimité. Le Syndicat de Champlain (CSQ), qui représente le personnel enseignant du Centre de services scolaire Marie-Victorin, ainsi que la Fédération des établissements d’enseignement privés (FEEP) se prononcent. Le Syndicat déplore que le gouvernement ait pris autant de temps avant de se pencher sur la question, alors que la deuxième vague était prévue depuis plusieurs mois. «Pourquoi ne pas avoir envisagé différents scénarios dès la rentrée scolaire, alors que tout le monde reconnaissait la nécessité de bien planifier les différentes éventualités en vue de l’inévitable deuxième vague?» questionne le président, Éric Gingras. Le CSQ demande également au ministère de l’Éducation de cesser de «jouer au fou» avec le personnel, en faisant référence aux «retournements subits» et aux «annonces dans les médias». «Gérer à la pièce, lancer des idées en conférence de presse pour prendre la température de l’eau et décider ensuite, ces pratiques sont devenues une réelle source d’irritation, tout particulièrement après le cafouillage du printemps dernier et la rentrée difficile», dit-il. Selon le Syndicat, le gouvernement risque de «frapper un mur» s’il devait choisir de prolonger ou devancer les vacances de Noël tout en maintenant des services de garde en milieu scolaire. Prioriser la réussite scolaire De son côté, la FEEP insiste sur la nécessité de trouver des solutions qui ne nuiront pas à la réussite des élèves. Alors que les premiers mois de l’année scolaire ont nécessité un «important» rattrapage et une période d’adaptation, le président de la Fédération, David Bowles, fait valoir l’importance de chaque journée d’école. «Tout doit être mis en œuvre pour ne pas que la crise sanitaire devienne une crise de décrochage et d’échecs scolaires», soutient-il. Dans le cas où il s’avérerait nécessaire de fermer les écoles avant ou après les Fêtes, la FEEP souhaite que le gouvernement permette aux écoles qui le souhaitent d’offrir l’enseignement virtuel durant cette période. «Les réalités sont différentes au préscolaire, au primaire et au secondaire, sans oublier les écoles spécialisées en adaptation scolaire où les enjeux sont parfois fort différents», affirme M. Bowles. Revoir la pondération des bulletins La Fédération s’inquiète également à l’idée que soit retirées des semaines d’école d’ici le bulletin de février, pour reprendre ces semaines à la fin de l’année. Cela soulèverait différents enjeux, notamment en ce qui a trait à la gestion des cours d’été pour les élèves en situation d’échec. Elle demande au ministère de l’Éducation de reconsidérer la décision de fixer la pondération du premier bulletin à 50% pour la fixer à 40% ou moins. «Cela pourrait avoir un impact significatif sur leurs résultats de fin d’année et donc sur leur motivation scolaire en deuxième moitié d’année, dans un contexte déjà difficile», laisse entendre M. Bowles, qui est également directeur général du Collège Charles-Lemoyne.