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Optilab: le laboratoire serveur sera construit à Saint-Bruno-de-Montarville

le vendredi 01 novembre 2019
Modifié à 10 h 55 min le 01 novembre 2019
Par Vanessa Picotte

vpicotte@gravitemedia.com

Le futur laboratoire serveur de la Montérégie sera finalement construit à Saint-Bruno-de-Montarville. La Ville a accepté une promesse d’achat du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) Montérégie-Centre pour un terrain situé dans le parc d’affaires Gérard-Filion. Le CISSS estime qu’il s’agit d’un «jalon important» qui vient d’être franchi dans le cadre du projet Optilab, qui vise la réorganisation et le regroupement des laboratoires de biologie médicale. Le ministère de la Santé explique que la réorganisation permettra «la mise en commun des différentes expertises et répondra aux exigences de ce secteur d’activité des plus spécialisés et novateurs». Au terme de ce projet, les hôpitaux Charles-LeMoyne, du Haut-Richelieu, du Suroît, Barrie Memorial, Pierre-Boucher, Honoré-Merci ainsi que le Centre hospitalier Anna-Laberge et l’Hôtel-Dieu de Sorel seront desservis par le laboratoire serveur. Le CISSS explique que le terrain a été choisi en raison de «sa disponibilité, la proximité des grands axes routiers pour les besoins du transport des spécimens ainsi que ses caractéristiques physiques, en lien avec le type de bâtiment qui sera construit». Le CISSS a également précisé que le laboratoire serveur se concrétisera d’ici un minimum de trois ans. Les coûts de construction restent toujours à évaluer. Le syndicat écarté du dossier L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) déplore d’avoir été écarté du processus de déménagement. Le syndicat estime qu’«encore une fois, la direction du CISSS a écarté l’APTS, et par ricochet les salariés des laboratoires, de tous le processus de centralisation des huit laboratoires médicaux de la région». «La direction ne comprend pas que les décisions qu’elle prend ont un impact sur les familles et la qualité de vie du personnel qu’elle emploie, indique la présidente de l’exécutif local Montérégie-Centre Janel Etchie. Si cette direction n’est pas capable de faire preuve d’un minimum de respect envers ses salariés, comment pense-t-elle attirer et retenir le personnel dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre?» Le CISSS estime qu’à ce stade-ci de la démarche, il n’était pas requis de demander la collaboration du personnel ni du syndicat. Il affirme toutefois qu’il est prévu que ces derniers soient mis à contribution, notamment sur «les aspects d’organisation du travail et de l’aménagement des lieux physiques», au moment où le plan fonctionnel et technique sera préparé. Manque de planification et de coordination Le syndicat déplore également la façon dont le CISSS met le personnel devant le fait accompli, et ce, sans plan précis et en laissant de nombreuses questions en suspens. Il rappelle que la ministre Danielle McCann s’était engagée à changer les manières de faire dans ce dossier. «Il y a toujours un manque de planification et de coordination, souligne la vice-présidente de l’APTS Nicole Déry. Est-ce que l’on va répéter les erreurs du passé et se rendre compte dans un an ou deux que Saint-Bruno-de-Montarville n’était pas la bonne solution, comme ce fut le cas pour Saint-Jean-sur-Richelieu, et gaspiller les fonds publics? Encore une fois, on investit dans le béton et non dans le personnel. Pourtant, c’est encore lui qui écopera des décisions mal ficelées de la direction. À la surcharge de travail qu’il subit déjà, il faudra ajouter tout le stress d’un changement important dans l’organisation du travail.» L’APTS exige qu’un plan de gestion du changement et un plan de communication aux salariés soient rapidement mis en place et que le syndicat soit consulté régulièrement dans ce dossier. «Il s’agit d’un événement bien plus important qu’un simple transfert d’analyses», estime le syndicat. De son côté le CISSS rappelle que «la délocalisation de certains employés des laboratoires associés vers le laboratoire serveur se fera surtout par attrition» et que les modalités seront «convenues et planifiées avec les parties prenantes un à deux ans avant les transferts».  

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