Ordre de l’excellence en éducation: soutenir les jeunes par le judo

Technicien en éducation spécialisé à l’école Lionel-Groulx, Simon Gauthier-Hansen est aussi ceinture noire quatrième dan en judo. Depuis plus de 10 ans, il met cette expérience au profit des élèves, en enseignant ce sport dans le cadre de cours d’éducation physique et d’activités parascolaires. Ce dévouement lui a valu d’être intronisé à l'Ordre de l'excellence en éducation, le 31 mai.

Ses cours s’adressent tant aux jeunes ayant des difficultés d’apprentissage que ceux des classes ordinaires. 
«C’est très populaire. Il y a beaucoup de participants. Au début de l’année, je pensais offrir des cours durant trois midis. J’ai dû en faire cinq», illustre M. Gauthier-Hansen.

Un dojo – salle où l'on pratique les arts martiaux – a été aménagé dans l’unité temporaire de l’école Lionel-Groulx.

Il se réjouit aussi que ses cours attirent autant les garçons que les filles. «En judo, en général au Québec, c’est difficile d’avoir des filles. J’ai la parité! s’enthousiasme-t-il. Parfois, il y a même plus de filles. C’est très bien!»

Tant des élèves de première année que ceux de sixième année sont acceptés. Ils y sont aussi tous initiés sur une base obligatoire dans le cadre des cours d’éducation physique.  

Multiples bienfaits

Dans le message annonçant que M. Hansen a reçu le prix de l’Ordre d’excellence en éducation, le ministère de l’Éducation présente ces cours comme des ateliers de prévention de la violence.

En entrevue, le Directeur du club de Judo Torakai, situé dans l’arr. de Saint-Hubert, explique que les jeunes peuvent tirer de nombreux bienfaits à la pratique de ce sport.

«Dès le premier cours, il y a des combats au sol. Les jeunes apprennent l’empathie, de jauger son adversaire. On apprend à faire attention à l’autre et à contrôler sa force», évoque Simon Gauthier-Hansen.

Ainsi, ces aptitudes se développent dans des situations concrètes. 

Le judo permet aussi de canaliser (et de dépenser!) de l’énergie et amène aux élèves une structure. Il est aussi important de développer un sentiment de camaraderie au sein des groupes, pour créer un sentiment d’appartenance.
Certains des élèves ont tellement la piqûre du judo qu’ils poursuivent les cours durant leur secondaire. 

Avec des jeunes qui ont atteint la majorité, Simon Gauthier-Hansen organise même des voyages au Japon, afin de leur faire vivre une expérience culturelle enrichissante. 

Lors du dernier voyage, un élève de l'école Jardin-Bienville, où il a enseigné, y a pris part, avec une enseignante de musique.

(Photo: Gracieuseté)

Voir grand

Depuis trois ans, Simon Gauthier-Hansen donne ces cours à l’école Lionel-Groulx. Avant la pandémie, lui et son équipe en offraient, en parascolaire, dans une quinzaine d’écoles des Centres de service scolaires Marie-Victorin et des Patriotes.

Il aimerait bien que ce projet reprenne vie, et s’étende même sur un plus vaste territoire, et ce, avec la collaboration de la Fédération judo Québec. 

«Nous souhaitons former des enseignants de judo pour que le judo s'implante dans les écoles du Québec, mentionne-t-il. J'espère que je serai choisi pour former les futurs enseignants en gestion de groupe et en intervention par le judo.»