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Pannes au REM : « Ce n’est plus un sujet », estime le président de CDPQ Infra

le mardi 16 avril 2024
Modifié à 11 h 40 min le 17 avril 2024
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Jean-Marc Arbaud (droite) a parlé des débuts du REM devant la communauté d’affaires de la Rive-Sud. (Photo : Le Courrier du Sud – Michel Hersir)

Jean-Marc Arbaud croit que les interruptions de service du Réseau express métropolitain (REM) ne sont plus un sujet d’actualité. C’est du moins ce qu’il a mentionné devant une salle remplie à l’hôtel Courtyard de Brossard, à l’occasion d’une conférence organisée par la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud, le 9 avril.

Le président et chef de la direction de la CDPQ Infra a notamment abordé les pannes et les défis surmontés entourant le REM au cours d’une allocution d’une vingtaine de minutes.

Il y a eu 22 interruptions de service de 20 minutes et plus depuis le début de 2024 – les mois d’opération de 2023 n’ont pas été abordés –, mais le taux de fiabilité dans l’ensemble était de 98,74%.

«Maintenant, est-ce satisfaisant? Absolument pas», a-t-il précisé, évoquant en outre que certains des «événements» auraient pu durer moins longtemps.

Il a réitéré l’objectif d’un taux de fiabilité au-delà de 99%.

«C’est ce sur quoi on s’est engagé. […] Il y a énormément de choses faites, on peut voir du progrès et on voit où l’on arrive maintenant. Je pense que [les pannes], ce n’est plus un sujet. Pour ma part, ce n’est plus un sujet», a-t-il déclaré.

Ce dernier s’est d’ailleurs dit heureux de la réponse du service à la tempête de neige du 4 avril, le taux de disponibilité «dans des conditions difficiles» ayant été de 100%. «Je pense que j’ai été la seule personne ici à être content de la tempête», a-t-il souligné le sourire aux lèvres.

Achalandage et rentabilité

Parmi les autres données présentées, celles sur l’achalandage montrent une fréquentation de 36 000 personnes par jour lors des pointes.

Questionné par la Chambre de commerce sur la rentabilité du projet, M. Arbaud a noté qu’il était «un peu tôt pour parler de rentabilité» et «que le fondamental, c’est de parler de l’achalandage».

Sur ce point, la CDPQ Infra a d’ailleurs récemment revu des projections d’achalandage. «À moyen terme, c’est très favorable», a mentionné M. Arbaud, rappelant du même coup l’un des aléas issus de la pandémie : l’avènement du télétravail.

«On le voit encore, le mardi, mercredi, jeudi, il y a beaucoup plus de monde dans le REM», a-t-il affirmé. Cependant, pour l’homme d’affaire, «le développement économique qui s’est fait sur la Rive-Sud compense les pertes d’achalandage».

Il a de plus soutenu qu’il sera vraiment satisfait lorsque le REM sera bien intégré dans le quotidien de la population

«On fait des systèmes de transport en commun pour ça», a résumé Jean-Marc Arbaud.

La Rive-Sud en premier

D’ailleurs, M. Arbaud est revenu sur les raisons pour lesquelles la CDPQ Infra a connecté la Rive-Sud en premier à son grand réseau.

Il a notamment évoqué «une limitation de capacité de transport entre la Rive-Sud et Montréal». Développer cet aspect était important pour le gouvernement du Québec selon le conférencier, «sinon ça freinait le développement économique de la Rive-Sud».

La disponibilité d’un espace pour aménager le centre de contrôle de l’infrastructure a aussi joué un rôle.

«Ça prend un site comme ça pour nourrir l’ensemble de la ligne», a-t-il affirmé.