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Éducation

Présidence du conseil des élèves: être la voix de tous

le mardi 09 avril 2019
Modifié à 9 h 56 min le 24 décembre 2019
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Comme président du conseil des élèves de l’école André-Laurendeau, Omar Boufala est en quelque sorte la voix de ceux-ci. Une responsabilité qu’il apprécie particulièrement, lui qui est connu de tous les élèves... ou presque. À lire aussi: Les débuts fracassants d'André-Laurendeau Comme «p’tit nouveau» arrivé à l’école André-Laurendeau en 2e secondaire, Omar n’avait pas d’amis. Une situation qui a rapidement changé. Aujourd’hui en 5e secondaire, le jeune homme se décrit comme quelqu’un de très sociable. Il parle à tout le monde, sans discrimination de gangs. «Pour vrai, on pourrait aller dans l’aire, je parlerais à n’importe qui... Tout le monde me connait, illustre-t-il. J’écoute les avis de tout le monde, sans dire: Je pense pas ça donc, je me referme et je te parle pas.» «Plus les années passaient, plus je voyais des groupes qui se formaient dans l’école. Et comme je parle à tout le monde, je vois que les gens ont des préjugés sur un groupe, qui a lui aussi des préjugés, mais sans jamais se parler.» Voilà pourquoi il s’est présenté comme président du conseil des élèves: pour représenter les idées de l’ensemble de sa communauté. Son rôle en est un d’écoute. Il écoute ce qui se dit dans les conseils de classes et d’élèves, pour ensuite le transmettre au conseil d’élèves ou d’établissement. Et que demandent les élèves d’André-Laurendeau? Deux éléments reviennent sans cesse: le code vestimentaire... et le cellulaire, en particulier ses règles de confiscation. «Si un cellulaire est confisqué vendredi, les élèves voudraient pouvoir le conserver la fin de semaine et le rapporter lundi. Car deux jours sans cellulaire, c’est long», avoue Omar. Et si certains ont déjà souhaité l’abolition complète du code vestimentaire, Omar prône une position plus nuancée, alors que des élèves réclament de petites modifications, comme celle d’autoriser les pantalons effilochés, «parce que ça n’excite personne de voir des genoux»! Messager Ce rôle de porte-parole lui plait bien. «D’habitude, c’est juste les parents, les profs et les directions qui prennent décisions. Je voulais qu’on nous entende plus.» Et ces demandes, sur le code vestimentaire par exemple, portent-elles fruit? «Pas à ce que je sache! dit-il en riant. Mais le problème, c’est que ce sont les mêmes demandes qui reviennent, alors ce sont les mêmes arguments qu’on nous sort chaque année. Au conseil d’établissement, je répondais par exemple: Je sais que vous allez me dire qu’il avait juste à ne pas amener son cellulaire en classe... mais je ne suis que le messager. Je suis là pour dire ce que les élèves pensent.» Le rôle du comité des élèves, formé d’un représentant par niveau, de la vice-présidente, de la directrice et d’un enseignant, est aussi d’organiser des activités tout au long de l’année, telles que la vente de roses à la Saint-Valentin. Sentiment d’appartenance De l’avis d’Omar Boufala, un fort sentiment d’appartenance relie les élèves à l’école André-Laurendeau. «C’est une école qui a ses couleurs, ses arts. Les gens sont fiers d’être à André-Laurendeau, remarque-t-il. Il y a beaucoup d’ethnies différentes. Ça pousse à la diversité. Chacun trouve sa place à l’école, car il n’y a pas juste un seul groupe.» À lire: tous les articles sur les 50 ans de l'école secondaire André-Laurendeau