Chroniques
Opinion

Proches aidants: les reconnaître et les soutenir

le mardi 12 mars 2019
Modifié à 5 h 30 min le 12 mars 2019
Se reconnaitre comme aidant: pas si simple Pour un proche aidant, se reconnaitre comme tel est tout un défi. En effet, la plupart du temps, on aide spontanément un proche en perte d’autonomie, sans se poser de questions. On parle même d’aidant «naturel» pour désigner une personne aidante. Cependant, si aider un proche est naturel, tout ce qui en découle ne l’est pas: l’importance du rôle d’aidant amène souvent des problèmes de santé quand la situation se prolonge. La charge émotive de l’aidant, la fatigue physique générée par les tâches, l’isolement vont faire empirer sa situation. De plus, le proche aidant a tendance à repousser les limites de ses capacités, se mettant ainsi en risque d’épuisement. Le besoin d’aide: souvent accepté trop tard C’est ainsi que plusieurs personnes ne réalisent que très tard leur statut de proche aidant, quand la maladie de leur aidé et la difficulté de leur rôle ont déjà impacté leur propre santé. Souvent, c’est l’entrée dans une nouvelle phase de la maladie de l’aidé (pertes cognitives sévères, agressivité) qui fait réaliser à l’aidant son besoin de soutien. Peu renseigné, et déjà épuisé, il peut se passer beaucoup de temps avant qu’il ne soit orienté vers la bonne ressource. Aller demander de l’aide: un nouvel obstacle Et puis, accepter de demander de l’aide peut être un nouvel obstacle, car dans son cheminement, l’aidant a pris l’habitude de tout gérer par lui-même. Son entourage peut alors le renseigner et le convaincre d’agir pour son mieux. Ainsi, c’est parce que cette démarche est ardue pour un aidant qu’il est important de lui rappeler qu’il n’est pas seul et que des ressources existent. Pensez-y! Un simple appel à ce numéro peut faire une différence dans votre vie ou dans celle d’une personne que vous connaissez: 1 855 852-7784.