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Projet de loi 40: prenons position pour les élèves !

le mercredi 12 février 2020
Modifié à 11 h 46 min le 12 février 2020

Samedi dernier, l’Assemblée nationale du Québec adoptait le projet de loi 40, donnant lieu à une modification importante de la Loi sur l’instruction publique, principalement en ce qui a trait à la gouvernance scolaire. Comme vous le savez, ce projet de loi a fait l’objet de vives discussions dans l’espace public ces derniers mois. Les directions générales des commissions scolaires ont adopté, tout au long du processus législatif, une position de neutralité sur la question de la structure de gouvernance, notamment par respect des instances en place. Maintenant que la loi a été adoptée, et qu’il est désormais du rôle des directions générales d’agir en tant que porte-paroles auprès de la population, il est de ma responsabilité de dire haut et fort que, comme directrice générale, je suis pleinement engagée dans la transformation en cours. À cet égard, je tiens à signifier au ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, ainsi qu’à notre communauté éducative, que je les soutiendrai pleinement dans les efforts qu’ils déploient pour accroitre la réussite et la diplomation de nos élèves. Certains changements apportés par cette nouvelle loi sont majeurs et contribueront à la mise en place d’une gouvernance à la fois collaborative et complètement renouvelée, accordant une importance accrue aux personnes qui œuvrent et interagissent au quotidien avec nos élèves. Ainsi, à compter du 15 juin, l’organisation que je dirige, la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV), deviendra un centre de services scolaire, administré par un conseil d’administration composé de cinq parents issus du comité de parents, de cinq membres du personnel scolaire et de cinq personnes issues de la communauté. La valeur ajoutée de certains changements apportés par le ministre de l’Éducation mérite d’être mieux reconnue. Par exemple, tout en prenant acte de la réaction de nos partenaires du monde municipal, il m’est impossible de passer sous silence le fait que le gouvernement du Québec apporte une solution réelle aux difficultés répétées des commissions scolaires à obtenir des terrains acceptables pour la construction de nos écoles. Les villes et les commissions scolaires ont la responsabilité de travailler de concert pour desservir une seule et même collectivité. Permettre l’aménagement d’écoles dans des lieux qui répondent aux besoins des enfants est un objectif prioritaire, en cohérence avec celui de valoriser l’école publique. Il s’agit d’un gain historique pour le réseau de l’éducation. Pourquoi taire notre appui? Les défis liés à la réalité dans laquelle nous évoluons – immigration, défavorisation, croissance, pénurie de main-d’oeuvre, etc. – sont stimulants et nécessitent une mobilisation de tous nos partenaires. Plus que jamais, nous devons collectivement saisir l’opportunité que nous offre le gouvernement du Québec de faire de cette réforme un succès qui rendra notre réseau scolaire encore meilleur, au bénéfice de la réussite éducative de tous nos élèves. À titre de directrice générale de la CSMV, je souhaite y prendre part. Et vous?

Marie-Dominique Taillon, directrice générale de la CSMV