Opinion
Tribune libre

Protégeons le parc Michel-Chartrand

le mardi 12 mars 2019
Modifié à 10 h 26 min le 12 mars 2019

Alors que le spectacle de la fête nationale à Longueuil se tiendra au parc Michel-Chartrand en 2019, certaines inquiétudes ont été soulevées par des citoyens inquiets des impacts sur le parc. À lire aussi: Fête nationale: les Amis du parc Michel-Chartrand s'inquiètent Le parc est bien entendu l’un de nos joyaux, mais l’avons-nous tenu pour acquis au fil des ans? La vérité, c’est que le parc-nature de tous les citoyens de Longueuil est loin d’être au sommet de sa forme: agrile du frêne, surpopulation de cerfs de Virginie, plantes envahissantes... Le parc subit de nombreux stress qui diminuent lentement mais sûrement sa couverture végétale. Il est maintenant clair que la régénération naturelle du parc ne suffit plus. Son avenir est devenu une responsabilité partagée de la Ville et des citoyens. Une résistance s’organise depuis plusieurs années autour de nombreuses solutions. Là-dessus, il faut remercier les efforts constants des dizaines de citoyens bénévoles qui oeuvrent à la préservation du parc, avec l’appui de la Ville. Malgré tout, la régénération des sous-bois demeure insuffisante pour la préservation de certains espaces boisés. De plus, l’équilibre entre les activités récréatives intensives et les stratégies de conservation de la faune et de la flore locale peuvent être complexes à concilier. Il faut cesser de tenir le parc pour acquis Pour la Ville, ça implique d’assumer un leadership et d’appuyer les initiatives de préservation. Le plan directeur des parcs-nature est attendu depuis 2015. Il est temps de se doter d’une vision d’ensemble pour le parc et de cesser de prendre des décisions à la pièce. Comme citoyens, nous devons continuer de nous montrer sensibles aux impacts de leurs activités sur cet écosystème fragilisé. Encore aujourd’hui, des marcheurs sortent des sentiers balisés ou nourrissent les animaux sauvages, deux comportements qui nuisent à la régénération de la forêt. Nous devons, ensemble, trouver l’équilibre viable entre les aires de préservation et les grands rassemblements. Avant qu’une décision définitive soit prise pour l’avenir de la fête nationale au parc Michel-Chartrand, nous devrions d’abord nous doter d’une vision commune du parc que nous voulons léguer aux générations futures. Dans un souci de cohérence, il importe d’évaluer l’impact qu’on eut les foules sur la santé du parc lors des derniers grands évènements récréatifs et culturels. Jonathan Tabarah, conseiller du disctrict Parc Michel-Chartrand