Actualités
Éducation

Rentrée reportée : les professeurs de la CSMV sont soulagés, mais tristes

le vendredi 22 mai 2020
Modifié à 9 h 01 min le 22 mai 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Les professeurs et employés de soutien qui œuvrent dans les écoles de la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV) sont partagés entre le soulagement et la tristesse, confie le président de leur syndicat à la suite de la décision du gouvernement de reporter le retour en classe en septembre. D’un côté, les enseignants auraient voulu voir leurs élèves, mais de l’autre, beaucoup de questions sur leur sécurité subsistaient, résume Éric Gingras. «Le personnel aime enseigner, mais des échos venant de certains professeurs qui sont retournés en classe ailleurs au Québec nous laissaient entendre que ce n’était pas facile. Les mesures de protection et l’organisation de la classe, entre autres, sont des enjeux», explique le président du syndicat Champlain qui représente quelque 4 000 enseignants à la CSMV. D’ici la rentrée en septembre, les enseignants sont contraints de se tourner vers les appels, les vidéoconférences et d’autres moyens pour rejoindre leurs élèves. Selon M. Gingras, la volonté du personnel de les encadrer à distance n’est pas à remettre en doute, mais les obstacles pour le faire sont nombreux. «Ce n’est pas évident, car on se heurte à la réalité. Il n’y aura pas assez de iPad à distribuer à tous les élèves, comme le veut le ministère de l’Éducation», explique-t-il. Aussi, les enseignants ne sont pas capables de rejoindre tous leurs élèves, ajoute M. Gingras. Certains n’ont pas les outils pour suivre des cours via l’ordinateur, par exemple, tandis que des parents ne rappellent tout simplement pas. Il estime que le Québec n’était pas prêt à s’éduquer à distance. Néanmoins, il souligne que les professeurs ont été proactifs dans la mesure du possible «dès les premiers jours de la fermeture des écoles». «Chaque jour, on se fait poser des questions par nos membres. On comprend qu’il y a un contexte, mais il y a tellement de choses en attente. Il faudra miser sur la bonne volonté des enseignants et des parents pour y arriver», affirme M. Gingras.