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Économie

Un Midi-conférence à saveur de culture francophone

le vendredi 13 décembre 2019
Modifié à 15 h 01 min le 13 décembre 2019
Texte de Julien Rancourt, stagiaire Le chef d’antenne de Radio-Canada Patrice Roy a animé un Midi-conférence sur la culture francophone et le rôle du diffuseur public à l’ère des plateformes numériques aux côtés de son vice-président principal Michel Bissonnette, le 10 décembre, au Parcours du Cerf de Longueuil, à l'invitation de la Chambre de commerce et d'industrie de la Rive-Sud (CCIRS). Avec 37% des ménages francophones qui y sont abonnés, la plateforme numérique Netflix domine toujours au Québec. Alors qu’environ 66% des jeunes entre 18 et 34 ans se considèrent bilingues, le risque de les voir délaisser la culture francophone au profit du contenu américain est présent, croit Michel Bissonnette. Géants américains «À l’époque, on voulait contrer la place grandissante des radios américaines dans notre espace culturel, raconte le vice-président de Radio-Canada. On pourrait penser que les choses ont beaucoup changé en 80 ans, mais la seule différence est qu’elles sont maintenant remplacées par Google, Netflix, Amazon, Facebook et Apple.» Non seulement ces géants américains accaparent une bonne partie des revenus publicitaires - dans le milieu télévisuel, 400 M$ de revenus publicitaires sont disparus depuis cinq ans -, mais ils sont aussi un enjeu pour la culture francophone. Cette nouvelle réalité force donc le diffuseur public a innover dans le développement de contenu adressé aux différentes tranches d’âge. «La barrière de la langue n’est plus un obstacle et ça illustre tout le défi pour rester pertinent dans l’avenir comme diffuseur public. Si on ne veut pas échapper une génération, il faut s’assurer de développer du contenu qui va leur ressembler. Sinon, c’est la culture américaine qui va venir dominer la culture canadienne», soutient M. Bissonnette. Écosystème en santé Hormis le développement de contenu francophone, le fait d’avoir un écosystème médiatique en santé est un aspect important pour le maintien et la pérennité d’une culture francophone forte. «C’est important que tous les joueurs dans le système aillent bien, soutient Michel Bissonnette. On a besoin d’un TVA en santé, d’un V en santé et d’un RDS en santé. Si on diminue l’offre, ça va juste faire de plus en plus de personnes qui vont aller consommer du produit anglophone.»