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Un pacte fiscal à coût nul n’est pas une option, affirme Longueuil

le jeudi 16 mai 2019
Modifié à 12 h 50 min le 16 mai 2019
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

REVENUS. Le «fossé» qui sépare le gouvernement du Québec et le milieu municipal concernant le pacte fiscal aura été l’un des faits marquants des récentes assises de l’Union des municipalités (UMQ), selon le mairesse Sylvie Parent. «Les municipalités refuseront toujours de signer un pacte fiscal à coût nul, a-t-elle insisté. Comme le chef de l’opposition a dit, avec une certaine justesse, de nouvelles responsabilités doivent s’accompagner de nouveaux revenus.» Xavier Léger a joint sa voix à celle de la mairesse, à la séance du conseil municipal, pour marteler qu’une entente à la satisfaction des municipalités doit être conclue avec Québec d’ici septembre, moment où Longueuil se penchera sur son budget 2020. La dépendance des municipalités à l’impôt foncier – qui, au Québec, représente 70% de leurs revenus – est l’un des enjeux auxquels il faut s’attaquer, selon lui. Il évoque une «roue sans fin», alors que cette dépendance est en partie due à l’étalement urbain – dépenses liées à la création de nouveaux quartiers – mais que les municipalités ont besoin de ces nouvelles taxes pour «boucler leur budget». «Pourtant, que ce soit pour s’adapter aux changements climatiques et investir dans les transports en commun, nos responsabilités, nos dépenses ne cessent d’augmenter.» Comme le réclame l’UMQ, permettre aux municipalités de toucher un point de pourcentage de la TVQ, ce qui représente 1,7 G$, figure à sa liste de solutions. Femmes en politique Selon Sylvie Parent, l’adoption de la première politique d’égalité entre les hommes et les femmes aura également été un grand moment des Assises de l’UMQ. Elle rappelle que les femmes occupent 18% des postes de mairesses et 34% des postes de conseillères. «On peut affirmer que ces pourcentages ne sont pas assez élevés. On doit montrer aux femmes qu’il est possible de faire de la politique autrement, de façon constructive et assurée.» Climat Par ailleurs, la mairesse a fait état de l’étude de Groupe AGÉCO, qui a analysé l’impact direct de l’adaptation des 10 plus grandes villes du Québec aux changements climatiques. Les sommes à débourser pour ces villes atteindront les 2 G$ d’ici cinq ans, considérant uniquement les quatre principaux facteurs que sont l’adaptation des installations en approvisionnement et production d’eau potable, le renouvellement des systèmes eaux usées et pluviales, le verdissement des portions de réseaux routiers et la réparation des chaussées.