Communauté

Un projet étudiant qui redonne au prochain

le mercredi 27 avril 2016
Modifié à 0 h 00 min le 27 avril 2016
Par Annick Oligny

annick.oligny@tc.tc

COMMUNAUTAIRE. Elles étudient en technique de comptabilité et gestion au cégep Édouard-Montpetit et dans le cadre d'un cours, elles devaient trouver un projet à gérer. Elles ont choisi de gâter des usagers de la cuisine communautaire du secteur Le Moyne en leur offrant de participer à la création de quatre repas, sans qu'ils aient à défrayer le moindre dollar. Au contraire, elles leur réservaient même des surprises.

Le 16 mars, Sabrina Maula, Sabrina Lindsay et Lysianne Lavoie ont enfin pu boucler la boucle de leur projet de fin de session, après avoir planifié, financé et exécuté cette activité de cuisine collective.

Une quinzaine de participants étaient attendus dans le sous-sol du bâtiment habitant le Comité action populaire Le Moyne de la rue Bernard-Darche.

Sabrina Maula avait proposé à ses collègues de contribuer à la cuisine collective parce que sa mère fréquente l'endroit chaque semaine et est aussi membre du conseil d'administration.

En plus de proposer une activité gratuite, les étudiantes ont généré des surplus de profits, qu'elles ont utilisés pour regarnir le garde-manger de l'organisme et acheter des cartes-cadeaux d'épicerie pour les participants.

«Pas assez de gens donnent au suivant; c'était ce que nous voulions promouvoir», explique Sabrina Lindsay.  

Un projet plus que concret                                                                                                           

Les étudiantes étaient évaluées selon l'envergure du projet, son originalité, le volet coopératif et la mise en valeur de l'autre, ce que la cuisine santé gratuite proposée le 16 mars semble avoir remplie haut la main, aux dires et aux sourires des participants.

Les trois jeunes femmes ont dû trouver des commanditaires et mettre en place des campagnes de financement, en plus de gérer un budget, la comptabilité et les stocks.

Le projet a changé de formes plusieurs fois avant d'être à point, mais malgré l'incertitude, tous les éléments ont fini par prendre place, selon les étudiantes.

Le montage de l'atelier n'a pas toujours été simple et la recherche de commanditaires a certainement été le point le plus complexe.

«Quand nous avons eu un oui, nous étions presque surprises! Nous avons fait plusieurs demandes, mais on nous disait toujours que nous n'étions pas à la bonne période pour les dons et les commandites», se remémore Sabrina Maula, qui souligne que Costco a grassement contribué au projet.

Au final, les trois étudiantes en ressortent heureuses d'avoir fait du bien, mais aussi plus expérimentées en gestion, dans l'objectif d'en faire une carrière.