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Une citoyenne à la rescousse des félins abandonnés

le mardi 21 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 21 avril 2015
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

COLONIES. Louise Desrosiers l'avoue: elle est une «amoureuse des minous». C’est pourquoi, avec l’aide de deux autres citoyennes de la région, elle a mis sur pied le refuge de transition CSR Sauvetages félins, nouvellement inauguré, afin de venir en aide aux chats errants et abandonnés.

Louise Desrosiers espère surtout stabiliser les colonies, consciente que le nombre de chats vagabondant dans les rues ne fait que croître, notamment à Brossard, territoire qu'elle connaît bien.

«Notre OSBL désire apporter un baume à la souffrance de ces chats dont personne ne veut. En se donnant les moyens nécessaires, nous pouvons faire plus pour la surpopulation», est-elle convaincue.

Et la notion de «transition» est bien importante dans son projet. Ainsi, des chats seront capturés et stérilisés. Certains de ces félins qu'on appelle "rescapés" pourront être placés dans un foyer d'accueil, pour ensuite se retrouver dans une famille d'adoption.

«La plupart de ces chats sont nés dans la rue alors, on essaie de les socialiser. Quand ce n'est pas possible, on les relâche, précise-t-elle. On fait tout ça bénévolement: ça coûte de l'argent, on donne du temps, on se casse la tête. On a besoin de gens qui souhaitent s'impliquer, ou qui souhaitent nous appuyer avec un don.»

Impliquée depuis longtemps

Le tout nouveau refuge n'est pas la première initiative de Louise Desrosiers pour sauver les minous. Particulièrement dévouée, elle se fait un devoir d'arpenter quotidiennement quelques quartiers de Brossard pour nourrir les chats errants. Certains seront même capturés pour être vaccinés et stérilisés, puis relâchés ou encore adoptés par une famille, le tout, aux frais de la citoyenne.

Pour chaque chat qui sera chat vacciné, stérilisé, vermifugé et «micro-pucé», il faut compter 200$.

C’est pour cette raison qu’elle a décidé de se lancer dans l'aventure d'un refuge de transition puisque son travail de rescue s'avère de plus en plus difficile à soutenir financièrement.

Et la ronde de Mme Desrosiers ne se limite pas qu'à Brossard, mais se poursuit jusqu'à Candiac et Delson. Chaque jour, elle distribue un sac grand format de nourriture aux huit colonies de sept à huit chats qu'elle visite.

«Je passe très souvent, je les vois et je ne peux pas les ignorer, ignorer leur souffrance», relève celle qui est investie de cette mission depuis 18 ans.

La stérilisation massive

Il n'y a pas de secret: la stérilisation est la clé pour réduire la surpopulation des chats errants. Et pourquoi pas une campagne de stérilisation massive?, suggère Louise Desrosiers.

«Il y a des gens qui, selon une croyance ou je ne sais trop, veulent absolument faire vivre une grossesse à leur chatte. Mais pourquoi?», se demande Mme Desrosiers, qui précise que l'âge idéal pour la stérilisation est 6 mois.

Bien qu'elle considère comme «excellent» le programme Capture, Stérilisation, Relâche, Maintien mis en place par la Ville de Brossard en 2013 (voir autre texte), Mme Desrosiers rappelle qu'il doit y avoir suffisamment de bénévoles qui s’impliquent «pour faire tourner cette roue».

Elle refuse néanmoins de tout mettre sur les épaules de la Ville. «Ce n'est pas la Ville qui a créé le problème. Ce n'est pas à elle de le régler, rappelle-t-elle. Pourquoi il y a tant de chats dans la rue? C'est entre autres parce que des citoyens abandonnent leur minou loin de la maison. Ils ne l'amènent pas dans un refuge parce qu'ils ont peur qu'il soit euthanasié.»

Que le gouvernement crée une loi empêchant les propriétaires d'interdire les animaux de compagnie à leurs locataires serait aussi une piste de solution intéressante, selon Louise Desrosiers.

Rens.: www.csrfelins.ca

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