Actualités
Santé

Une thèse résumée en 180 secondes

le mardi 04 décembre 2018
Modifié à 13 h 01 min le 04 décembre 2018
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Une étudiante au doctorat en recherche en sciences de la santé, concentration sciences infirmières de l’Université de Sherbrooke a remporté en mai dernier la première place au concours Ma thèse en 180 secondes, en plus de ravir le prix du public. Sarah Lafontaine a livré la performance de trois minutes lors de la Journée de la recherche Chantal-Caron, au campus de Longueuil, le 29 novembre. L’étudiante a cependant dévoilé le titre de sa thèse avant que ne débute le décompte, afin d’être certaine de bien respecter la limite de temps: Le développement et l’adaptation d’interventions éducatives infirmières inspirées de la carte conceptuelle pour soutenir l’autogestion des personnes vivant avec le diabète de type 2. La chercheuse a comparé le diabète, une maladie avec peu de symptômes mais pouvant affecter les yeux, les reins et le cœur, aux fourmis charpentières qui peuvent faire des ravages à la structure d’une maison sans que l’on sans rende compte. Elle a découvert que l’enseignement actuel aux patients atteints de diabète était peu efficace: un an après la transmission de cet enseignement, ses effets disparaissent. Sarah Lafontaine a voulu comprendre pourquoi et a ainsi développé une intervention davantage centrée sur le patient. Avec l’aide d’experts, elle a développé un outil inspiré de la carte conceptuelle. Elle a donné en exemple Paul, un patient fictif de 55 ans, qui est appelé à écrire les mots qu’il associe au nom «diabète». Si le patient croit que sa maladie est temporaire, les conseils sur l’importance de changer son mode de vie n’auront que très peu d’impacts réels. «Fourmi 1, Paul 0», a-t-elle imagé. L’outil permet donc d’«identifier une croyance contraignante et de la déconstruire, pour orienter ensuite l’enseignement», afin de faire en sorte que s’inverse le pointage, en faveur de Paul.