Opinion
Tribune libre

Urgence climatique, justice et paix

le mercredi 09 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 09 décembre 2015

La mairesse de Longueuil est présentement à Paris pour la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, aussi appelée la 21e Conférences des Parties (COP21). Elle fait partie des maires et mairesses des grandes villes du monde pour le climat.

Les mots de base: simples à comprendre

Avant tout, il faut savoir de quoi on parle. «Atmosphère», «gaz à effet de serre», «urgence climatique», «justice climatique»; ça mange quoi en hiver? C’est simple.

Entourant la boule Terre, il y a une fine couche formée de plusieurs gaz: ça, c’est «l’atmosphère». Sans elle, aucune vie ne serait possible: trop chaud, trop froid. Cette mince pellicule laisse passer la chaleur du soleil vers la terre et depuis des millions d’années, une bonne partie de cette chaleur retourne dans l’espace.

Mais il y a un gros problème. Certains gaz s’accumulent dans l’atmosphère durant des centaines d’années et ils laissent entrer la chaleur vers la terre mais l’empêchent de ressortir vers l’espace. Comme la vitre qui recouvre une serre. On dit alors «gaz à effet de serre».

Le gaz carbonique (carbone ou CO2) qui est produit quand on utilise du pétrole, du gaz naturel ou du charbon (énergies fossiles) est l’un de ces fichus gaz à effet de serre (GES). Depuis environ 1850 – une fraction de seconde dans l’histoire de la Terre – les activités humaines provenant des pays les plus riches (dont le nôtre) ont produit des quantités énormes de gaz carbonique qui se sont ajoutées constamment dans l’atmosphère. Le réchauffement climatique sur le globe a augmenté constamment et l’année 2014 a été la plus chaude jamais enregistrée.

Des phénomènes amplifiant

Les GES provenant des activités humaines ne sont malheureusement pas les seuls en cause. Si c’était le cas, on aurait plus de temps devant nous pour réagir et les diminuer. Mais plusieurs phénomènes dans la nature amplifient de façon exponentielle le réchauffement et les dérèglements.

Tout ça menace de plus en plus d’en arriver à un point où les humains n’auront plus de contrôle. D’ où «urgence climatique».

Par exemple, la fonte du sol en Arctique – la région du monde qui se réchauffe le plus rapidement – libère du méthane, un gaz à effet de serre 20 à 100 fois plus puissant que le CO2. Quand on sait que des quantités énormes de méthane sont enfouies…

Le réchauffement amène toutes sortes de dérèglements et autres conséquences: sécheresses, canicules, inondations, pluies abondantes et subites, tempêtes, feux de forêt, perte de milliers d’espèces animales et végétales.

La plupart des millions de victimes humaines sont déjà et seront dans les pays les plus pauvres de la planète: terres englouties par la montée du niveau des océans, manque d’eau et de nourriture – sans eau, pas d’agriculture. On compte déjà des centaines de milliers de réfugiés climatiques et des guerres reliées aux dérèglements climatiques.

Autres victimes à venir: nos petits-enfants. Car le pire est à venir dans 50 à 75 ans si on ne diminue pas sérieusement les émissions de GES d’ici 20-30 ans.

La «justice climatique»

On parle donc de «justice climatique». C’est une question centrale dans cette grand-messe à Paris à laquelle notre mairesse participe: pour le climat, la justice et la paix!

Pour en savoir plus sur les changements climatiques et des gestes positifs quotidiens à poser pour chacun d’entre nous, visitez le site interactif très intéressant, soutenu par l’organisation de la conférence de Paris sur le climat, pour les jeunes et les moins jeunes: www.climatsoustension.com

Les sages des Premières Nations invitent à protéger la terre-mère pour les sept générations qui suivent. Le pape François invite à protéger notre «maison commune», la Terre.

À la veille du temps de Fêtes, voilà de belles réflexions à partager.

Monique Hains