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DVD de la semaine: deux suites que vous devriez apprécier

le vendredi 22 janvier 2016
Modifié à 0 h 00 min le 22 janvier 2016
Par Pascal Cloutier

pascal_cloutier@gravitemedia.com

La terre brûlée - Étoiles: ***

Il est plutôt rare que le deuxième épisode d’une franchise soit meilleur que l’épisode original. Quand la situation se présente, il faut la célébrer et c’est ce que nous ferons cette semaine avec deux seconds films qui s’avèrent meilleurs.

La première des deux productions s’avère le meilleur film inspiré de littérature jeunesse. Aucun ne se réinvente autant que la série «L’épreuve», du réalisateur Wes Ball. D’un épisode à l’autre, on en apprend, on est à nouveau surpris, on s’interroge sur d’autres questions qui apparaissent avec un certain délai.

Le film original, Le Labyrinthe, gardait une grande part d’intrigue et n’expliquait pas tout. Le point d’orgue de la première partie des aventures de Thomas, un adolescent frappé d’amnésie, nous laissait en plan. Stratagème efficace, nous avions hâte de voir la suite et avons été surpris.

La série a ceci de particulier: l’auteur James Dasher transporte le lecteur et le spectateur des œuvres de Ball dans des univers apocalyptiques très différents. Le premier scénario avait imposé à un groupe d’adolescents une épreuve qui se conjuguait au fait qu’ils avaient du mal à comprendre ce qu’on attendait d’eux.

Cette fois, c’est dans une ville complètement détruite qu’un groupe d’adolescents sera confronté à une organisation qui semble avoir mainmise sur le destin de tous les membres de l’équipe.

Intrigante, l’histoire nous donne des pistes de solution, des réponses à certaines questions tout en nous laissant aux prises avec de grandes énigmes. Des énigmes qui nous attireront vers le troisième épisode déjà annoncé, c’est certain.

Ted 2  -   Étoiles: ***

Nous avions bien ri lors de la projection du premier épisode de Ted. Parce que c’était bête et méchant, parce que c’était irrévérencieux et parce que l’absurde de l’exercice était d’une idiotie sans nom.

Le film de Seth Macfarlane, créateur de Family Guy et American Dad, deux dessins animés très appréciés à la télé, aura plu à ceux qui versent dans ce genre d’humour. Un humour grinçant, sur les bords scatologique.

Macfarlane a voulu exploiter encore un peu cette idée ridicule d’un ourson en peluche qui prend vie et qui profite de tous les vices imaginables dans la vie pour s’occuper et s’amuser. Son ami d’enfance, celui qui lui a souhaité de connaître la vie d’un humain, John Bennett (Mark Whalberg), est encore au rendez-vous.

Les questions qu’on avait escamotées dans le premier épisode refont surface et s’imposent dans le deuxième Ted. Peut-il être considéré comme un être vivant, a-t-il des droits, si oui lesquels et jusqu’où?

À travers ces remises en question, à travers la réflexion de deux amis pas plus intelligents qu’il ne le faut, Ted se remet en question. Nous mentirions si nous insistions sur cette crise existentielle d’un ourson en peluche qui s’interroge sur son statut. Franchement inutile comme réflexion.

Le film a beau durer près de deux heures, on ne s’ennuie pas du tout. Macfarlane qui fait la voix de Ted ne nous laisse pas grand répit et Mark Whalberg joue bien l’idiot de service. Divorcé, John de son prénom, revient à l’amitié sans condition qu’il porte à son ourson en peluche vivant.

Giovanni Ribisi et Morgan Freeman y font de petites apparitions pendant que Liam Neeson ne se présente la face que quelques secondes. Jessica Barth prend de l’assurance et nous offre une performance convenable dans une comédie dont le scénario tire avantage de son apparence.

Si vous avez aimé le premier vous adorerez la suite.