Actualités

Pierre Brodeur remporte l'élection à Saint-Lambert

le lundi 06 novembre 2017
Modifié à 7 h 36 min le 06 novembre 2017
Par Josianne Desjardins

josianne_desjardins@gravitemedia.com

C'est en récoltant un peu plus de 38 % des voix que Pierre Brodeur devient le nouveau maire de Saint-Lambert. Celui qui est bien connu dans le monde municipal croit qu'il a réussi à devancer ses cinq adversaires en menant une campagne respectueuse. Dès le début du dépouillement des votes, M. Brodeur gagnait de l'avance sur ses deux principaux rivaux, le candidat Marc Edwards (20,5 %) et le conseiller sortant Dominique Lebeau (18,8 %). Il a finalement réussi à obtenir 1471 voix de plus que M. Edwards. Le maire sortant Alain Dépatie s'est hissé au quatrième rang en obtenant 10,1 % des voix, tout juste avant les conseillers sortants Jean-Pierre Roy (9,1 %) et Martin Smith (2,8 %) qui briguaient la mairie. Une trentaine de citoyens et certains candidats se sont présentés à la salle du conseil à l'hôtel de ville pour assister au déroulement de la soirée. Le nouveau maire s'est présenté vers 22h40, disant avoir été prudent avant de se déclarer vainqueur. Lors de sa campagne sur le terrain, le nouveau maire rapporte avoir rencontré beaucoup de citoyens «déçus de l'image de la ville». «Tout le monde était tanné des chicanes. Quand vous êtes représentant de la ville, vous avez le mandat de vous comporter de façon responsable et respectueuse. Et ça, on y a manqué au cours des quatre dernières années», a dit celui qui a été conseiller de 1993 à 2002. En contrepartie, il assure que tous les membres de son organisation ont respecté un code d'éthique basé sur le respect durant la campagne électorale. Comme il l'avait déjà annoncé en août dernier, M. Brodeur ne s'engage pas dans cette aventure à long terme. «Je vais respecter la tradition à Saint-Lambert: un maire, un mandat. Mais je serai un maire à plein temps et qui fera aussi du bureau les mercredis soir», a-t-il précisé en indiquant qu'il quittera sous peu son poste de directeur des loisirs à La Prairie. Selon lui, le fait de se consacrer entièrement à la mairie permettra de réduire la facture en frais d'avocats pour régler certains dossiers. Changements à prévoir Lorsqu'il entrera officiellement en fonction, M. Brodeur prévoit «rétablir l'ordre» lors des conseils de ville. «C'est fini les réunions qui se terminent à minuit, minuit et demi. On va reprendre le décorum. Ce n'est pas un lieu de défoulement, mais de respect. Il y a de petits groupes contestataires qui ont eu trop d'importance dans les dernières années.» Aussi, l'arrivée d'une nouvelle mairesse à la tête de la Ville de Montréal est de bon augure pour le dossier juridique sur la question du bruit lors des festivités d'été. Il se montre aussi très optimiste pour la réforme de la gouvernance de l'agglomération. «Avec de nouveaux acteurs, il y aura une ouverture. On recommence à neuf, on va apprendre à se connaître et à se respecter», soutient-il. Alain Dépatie accepte sa défaite  Joint tard en fin de soirée, le maire sortant dit ne pas être amer de devoir tirer sa révérence à titre de maire et de mettre fin à 27 ans d'implication communautaire. «La démocratie a parlé. Aucun des membres du conseil n'a été réélu -sauf David Bowles par acclamation. On a essayé de faire de notre mieux. Je ne pense pas qu'on ait fait une si mauvaise job», a-t-il déclaré. Avec un peu de recul, M. Dépatie estime que son équipe n'a «pas assez communiqué», malgré avoir entrepris de bons projets comme celui de l'aréna. Selon lui, il aurait fallu que la ville organise plus de séances de consultation et qu'elle soit plus active sur les réseaux sociaux. Interrogé sur le fait d'avoir annoncé qu'il sollicitait un second mandat seulement deux mois avant l'élection, l'ex-maire croit que cela lui a peut-être nui, mais qu'il voulait prendre le temps d'avoir certaines discussions avec sa famille avant de prendre une décision finale. Dépatie a tenu à féliciter M. Brodeur pour son élection, tout en le mettant en garde sur la question des chicanes qui sont survenues au sein de l'ancien conseil de ville. Selon son expérience, d'éventuels conflits pourraient survenir en étant entouré de «sept élus qui n'ont jamais fait de politique».