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Feux de broussailles à Saint-Hubert: le travail des pompiers critiqué

le mardi 16 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 16 juin 2015

L'immense feu de broussailles qui a eu lieu dans un champ de l'arr. de Saint-Hubert en avril a fait quelques mécontents. Un résident du secteur critique vertement le travail des pompiers, qu'il accuse d'être mal équipés pour faire face à ce genre de sinistre.

Le 16 avril, le feu s'était déclaré sur un terrain boisé situé près des rues Monaco et Jacques-Marcil. Au plus fort de l’incendie, le brasier couvrait une superficie de près de quatre terrains de football. Le feu a causé des dommages aux cabanons et aux clôtures de deux résidences du secteur.

Lors de la séance du conseil d'arr. de Saint-Hubert du 11 mai, Patrick Martin, propriétaire d’une des résidences touchées, a critiqué le travail du Service de sécurité incendie de l'agglomération de Longueuil (SSIAL), qu'il qualifie de "pathétique". Le résident a expliqué que les pompiers sont revenus sur les lieux à au moins deux reprises après le jour de l'incendie et lui ont demandé à chaque fois de lui emprunter des pelles et des chaudières pour éteindre le feu.

«Dans les deux cas, j'ai fourni les chaudières et les pelles aux pompiers. Je ne peux pas croire qu'on est si mal équipé à Longueuil», a-t-il déploré.

Sa maison étant adossée au terrain, il a rappelé aux élus qu'un espace vert devait y être aménagé par la Ville, ce qui aurait pu, selon lui, limiter les dommages à sa propriété.

La présidente de l'arr. de Saint-Hubert, Lorraine Guay Boivin, a expliqué qu'un rapport serait demandé pour expliquer ce qui s'était passé après l'incendie du 16 avril. Quant à l'aménagement demandé par le résident, elle a indiqué qu'il devrait être complété cette année.

La cause de l'incendie demeure inconnue à ce jour et une enquête a été ouverte par le Service de police de l'agglomération.

Terres propices à un incendie de profondeur

Appelé à réagir, le directeur adjoint au SSIAL, Daniel Lemonde, a reconnu que ses hommes s'étaient rendus à quatre reprises dans le secteur après le 16 avril, pour lutter contre différents foyers d'incendie, une situation qu'il a attribuée entre autres à la particularité du sol.

«On parle ici de terres noires, qui sont plus propices à ce que l'incendie se déplace en profondeur. Souvent, le feu va couver à l'intérieur et quand on y va une première fois, on ne peut pas nécessairement voir tous les foyers d'incendie», a-t-il expliqué.

Il croit que la présence de verre brisé sur le terrain, combinée à la chaleur du soleil, aurait pu contribuer à déclencher à nouveau le feu de brousse.

M. Lemonde a aussi mentionné que les feux de ce genre sont problématiques au mois d'avril, alors que les herbes hautes sont très sèches juste après la saison froide.

Il n'a pu expliquer les circonstances exactes ayant mené ses hommes à emprunter de l'équipement au résident touché par l'incendie. «Normalement, chaque camion est équipé de balais à feu et de réservoirs portatifs. Mais il arrive qu'on utilise de l'équipement lorsque c'est disponible sur place.»