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L’UdeS craint un affaiblissement de son rôle à Longueuil

le mardi 21 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 21 avril 2015

Cinq ans après l’ouverture de son nouveau campus à la Place Charles-Le Moyne, l’Université de Sherbrooke craint de ne plus pouvoir répondre aux besoins socioéconomiques de la Rive-Sud à cause des coupes en éducation.

Selon Alain Webster, vice-recteur responsable du campus de Longueuil, la raison d’être de ce campus est de répondre aux besoins de formation des entreprises et des organismes de la Rive-Sud. Or, l’université a dû sabrer pratiquement toutes les ressources affectées au réseautage et à la création de liens avec les gens du milieu.

«On n’a plus aucune ressource pour ça. On veut qu’il y ait un bon maillage avec les besoins des entreprises, avec les besoins socioéconomiques du milieu. Mais maintenant, on est en train d’en faire moins», affirme M. Webster.

Le directeur général du campus, Mario Deslongchamps, qui s’occupait auparavant des liens avec le milieu, a été mis à la porte à cause des réductions budgétaires. Une partie de ses tâches a été transférée à M. Webster, qui affirme avoir une capacité d’intervention moindre.

Celui-ci estime que toutes les universités québécoises vivent le même problème à cause des coupes imposées par Québec en éducation.

Besoins importants

Cette situation désole Bruno-Marie Béchard Marinier, l’ex-recteur de l’UdeS, qui a présidé à l’ouverture du nouveau campus.

«La marque de commerce de notre université, c’est le "sur mesure". On ne peut pas faire ça sans ressources. Je souhaite de tout cœur qu’une équipe forte et complète soit mise en place pour répondre aux besoins du milieu», affirme M. Béchard-Marinier.

Quelqu’un de présent

À la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS), on affirme toutefois que l’attention accordée au monde des affaires de Longueuil a diminué bien avant le départ de M. Deslongchamps.

«L’ancienne vice-rectrice à Longueuil, Lyne Bouchard, était très présente à l’époque de l’ouverture du campus. On veut quelqu’un qui a de la volonté comme Mme Bouchard. Son départ a laissé un vide», affirme la directrice générale de la CCIRS, Hélène Bergeron.

Celle-ci ajoute toutefois que l’ouverture du nouveau campus en 2010 a certainement amené une plus-value à Longueuil par rapport aux petits locaux que l’université occupait au Complexe Saint-Charles depuis 2002.