Chroniques
Opinion

Proches aidants et travailleurs: les aménagements possibles

le mardi 25 juin 2019
Modifié à 10 h 50 min le 25 juin 2019

Beaucoup d’entreprises au Québec comptent des proches aidants parmi leurs employés. En effet, plus de la moitié des aidants d’aînés de la province ont un emploi, souvent à temps plein. Fréquemment, cette situation alourdit la tâche d’aidant et provoque une baisse de productivité au travail. De même, elle peut causer une pression sur les finances personnelles de l’aidant car elle le contraint à des dépenses supplémentaires liées à son rôle. Quelles sont les mesures disponibles pour pallier ces difficultés? Dans certains milieux de travail, le temps partiel est utilisé pour les postes qui s’y prêtent. Il peut prendre la forme d’horaires aménagés afin d’alléger les tâches de l’aidant. Le télétravail se développe également au sein de certaines entreprises et permet à l’aidant d’être disponible à domicile pour son proche, tout en assurant ses obligations professionnelles. Par ailleurs, des congés avec ou sans solde peuvent être entendus avec l’employeur. Via l’assurance-emploi, des prestations sont versées aux aidants qui doivent fournir des soins ou du soutien à une personne gravement malade ou blessée, ou à quelqu’un qui a besoin de soins de fin de vie. Enfin, il est possible d’obtenir du soutien auprès de ressources spécialisées comme le CLSC de son territoire ou encore les organismes communautaires répertoriés par l’APPUI (1 855 852-7784). Profiter de ces aménagements n’est cependant pas si simple. En effet, l’aidant n’ose pas toujours évoquer sa situation au sein de son milieu de travail: il peut craindre les réactions négatives de ses collègues ou de son employeur. Cependant, les difficultés de conciliation vécues par les aidants se répercutent sur leur entreprise et sur la société… Au fur et à mesure que le rôle d’aidant est compris et reconnu, la souplesse des employeurs devrait donc croître et permettre aux employés qui en ont besoin d’atteindre un meilleur équilibre entre le travail et les soins à un proche. René Le Bertre, agent de communication du Centre de soutien entr’Aidants