Projet résidentiel Vert urbain: l’opposition dit avoir tenu compte des préoccupations citoyennes

URBANISME. En adoptant le plan d’aménagement d’ensemble de la phase 2 du projet résidentiel Vert urbain avec certaines conditions telles que l’ouverture d’une rue, Longueuil Citoyen affirme tenir compte des préoccupations des citoyens. Les élus d’Action Longueuil de l’arr. du Vieux-Longueuil se sont toutefois opposés à ces conditions, craignant des délais dans la construction de l’école attendue dans ce quartier. Le plan a été adopté à la séance du conseil d’arr. du Vieux-Longueuil du 11 septembre. La phase 2 du projet résidentiel Vert Urbain réunit des habitations unifamiliales et bifamiliales dans le secteur Vauquelin. Une nouvelle école primaire y est aussi prévue. Le plan d’aménagement d’ensemble adopté comporte quatre conditions, présentées par le comité consultatif d’urbanisme (CCU) mais qui vont à l’encontre de la suggestion de la Direction de l’aménagement et de l’urbanisme. Ainsi, un segment additionnel de rue devra être aménagé pour relier la future rue résidentielle locale au boulevard Roberval Est. De plus, la rue de la Sauge devra être fermée à la circulation automobile entre le terrain de l'école et le 3430, rue de la Sauge. Cet aménagement empêchera les automobilistes se dirigeant vers l’école d’emprunter la rue des Samares. Par ailleurs, un tournebride sera aménagé sur la nouvelle partie de la rue de la Sauge, vis-à-vis le terrain de l'école. Les automobilistes pourront donc faire une manœuvre de demi-tour. Enfin, les bandes cyclables et le trottoir additionnel prévus entre la rue des Samares et le terrain de l'école primaire doivent être retirés. «Il y avait des enjeux d'aménagement pour le secteur Vert urbain. Nous avons écouté les préoccupations et suggestions des citoyens, notamment pour la circulation et la sécurité, et avons apporté des modifications nécessaires à la réalisation du projet, a avancé le conseiller municipal Benoît L’Écuyer. Plusieurs liens piétonniers et des bandes cyclables seront notamment établis, permettant de circuler à travers le quartier de manière sécuritaire.» Plus de 1 M$ supplémentaires Benoît L’Écuyer s’est dit étonné que la conseillère Monique Bastien ait voté contre le Plan d’aménagement d’ensemble et ses conditions. Cette dernière, qui siège au CCU mais qui n’approuve pas ces conditions, a affirmé être inquiète des délais qu’entraîneront les modifications au plan d’aménagement. «Il y a de grosses chances que les travaux soient repoussés si on doit retourner discuter avec le promoteur. Je crains qu’il y ait un délai dans l’ouverture de l’école. Et cette école est une priorité pour la mairesse.» Mme Bastien ajoute que ces modifications entraîneront des coûts supplémentaires de 1 à 1,5 M$. Des coûts dont les citoyens consultés par M. L’Écuyer n’étaient peut-être pas au courant, laisse-t-elle entendre. Selon le sommaire décisionnel, l’acquisition de terrains nécessaires pour la concrétisation de ces conditions avoisinent les 780 000$. À cela s’ajoute une perte de revenu foncier d’environ 25 000$ par an, les 98 000$ nécessaires pour l’installation du tournebride et les frais liés à l’ajout d’une rue à sens unique. De plus, Monique Bastien fait valoir que les experts de la Ville auraient déconseillé l’installation d’un tournebride, qui pourrait être difficile à déneiger. «J’ai dit à M. L’Écuyer que ce n’est pas moi qui allait gérer les plaintes de déneigement [à ce sujet]!» a averti la conseillère. Elle explique de plus la volonté de M. L’Écuyer d’aller de l’avant vers la fermeture de la rue de la Sauge par un engagement électoral qu’il aurait pris en 2017. Si ces coûts supplémentaires semblent élevés, l’attaché de presse de l’opposition Francis Dubreuil fait cependant valoir que les coûts du scénario qui aurait été privilégié n’eut été de ces conditions ne sont pas connus. M. L’Écuyer assure quant à lui que les «modifications ne retardent en rien la réalisation du projet».