Chroniques
Opinion

Vers une meilleure intégration des usagers de santé mentale

le mardi 31 juillet 2018
Modifié à 6 h 20 min le 31 juillet 2018
Au Québec, près d’une personne sur cinq vivra un problème de santé mentale au cours de sa vie*. Des personnes qui vivent en société, fondent une famille, occupent un emploi. Ils doivent certes composer avec des défis supplémentaires, soit de façon ponctuelle, soit de façon chronique, mais la très grande majorité d’entre eux sont aptes à prendre les décisions qui les concernent. Il appartient à tous d’adapter ses façons de faire et ses façons de voir afin que leurs choix soient respectés et qu’ils participent pleinement à la vie socio-économique de la communauté. Le CISSS de la Montérégie-Est a déployé depuis 2017 un plan d’action, en partenariat avec les usagers des services de santé mentale et leurs proches, les partenaires du milieu et les organismes experts afin de favoriser le rétablissement de la personne et la reconnaissance de sa pleine citoyenneté et de ses droits. Les actions entreprises visent non seulement à adapter les approches des intervenants aux besoins des usagers, mais également à sensibiliser la population, les municipalités, les divers ministères et les entreprises contre la stigmatisation qui représente un obstacle à la pleine intégration de ces personnes. De façon plus spécifique, le CISSS travaille de concert avec le Collectif de défense des droits de la Montérégie afin de favoriser l’accès à la justice et de réaliser des actions de sensibilisation, d’information ou de formation sur le respect des droits ou sur le recours exceptionnel aux mesures légales. Le CISSS favorise la participation des familles des personnes hospitalisées en santé mentale dans l’élaboration de documents d’information destinés aux autres familles. Il œuvre également à l’intégration de pairs aidants, c’est-à-dire des utilisateurs de services en santé mentale qui travaillent de concert avec les équipes cliniques, pour changer les approches de soins. Enfin, l’établissement participe au projet annuel de Bibliothèque vivante qui offre la possibilité d’avoir des conversations informelles, au sein même des bibliothèques publiques, avec des personnes qui vivent avec un problème de santé mentale. Ces activités, comme bien d’autres, sont partie intégrante du plan d’action en santé mentale 2015-2020 du ministère de la Santé et des Services sociaux. Le CISSS poursuivra ses efforts au cours des prochaines années pour en réaliser les objectifs. *Institut universitaire en santé mentale de Montréal   Robert James Borris Adjoint au directeur des programmes santé mentale et dépendance, CISSS de la Montérégie-Est