La crise pourrait se traduire par des pertes de 25 à 53 M$ à la Ville de Longueuil
Longueuil pourrait subir des pertes estimées entre 25 et 53 M$ sur son budget de 400 M$, en raison des impacts de la pandémie. À la lumière de ce constat, la mairesse Sylvie Parent a pris position en faveur d’une «vision à long terme». Dans une lettre aux citoyens, transmises aux médias et publiée dans Le Courrier du Sud, elle semble vouloir gérer les attentes quant à la capacité de l’administration municipale de déployer des programmes d’aide et des mesures économiques. «Certains lanceront sur la place publique que Longueuil devrait faire tel investissement, mettre en place différents programmes d’aide, que la Ville devrait agir comme si ses ressources et sa capacité d’action étaient illimitées», a-t-elle soutenu, accusant que de telles propositions signifieraient d’agir comme si «l’argent poussait dans les arbres». «Dans d’autres cas, ils iront jusqu’à réclamer que Longueuil copie, par exemple, ce que fait la Ville de Montréal», a-t-elle poursuivi, dans une attaque à peine voilée aux élus de l’opposition, qui ont proposé il y a quelques semaines que Longueuil s’inspire d’initiatives nées à Montréal. L'opposition a d'ailleurs réagi à ces propos, par voie de communiqué. Cet enjeu a aussi fait l'objet de discussions, à la dernière séance du conseil municipal. Elle défend son point en rappelant que le statut de métropole confère à Montréal des pouvoirs et ressources, notamment pour créer des programmes d’aide aux entreprises, que Longueuil n’a pas. Mme Parent affirme qu’elle privilégiera toujours les décisions «responsables» et la «bonne gestion» afin de respecter la capacité de payer des citoyens, dans ce contexte où l’administration municipale et les élus auront des décisions difficiles à prendre au cours des mois à venir. Rappelons que les élus de l’agglomération ont d’une même voix réclamé une aide du gouvernent provincial afin de réduire les effets de la chute de fréquentation du transport en commun sur les finances des villes. Les pertes de revenus pourraient s’élever à 32 M$ cette année, à l’échelle de l’agglomération. (A.D.)