Culture

La Pastèque à la Maison de la culture: mordre à pleine dent dans la bande dessinée

le mercredi 04 juillet 2018
Modifié à 16 h 44 min le 04 juillet 2018
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

EXPOSITION. Canicule ou pas, toutes les raisons sont bonnes pour faire un arrêt à la Maison de la culture alors qu’y est présentée La Pastèque fête ses 20 ans: une exposition dessinée, jusqu’au 9 septembre. À lire aussi: Entrevue avec Michel Rabagliati La chef de division développement et concertation au Bureau de la culture et de la vie communautaire Dominique Malenfant-Gamache souhaitait depuis longtemps faire entrer la BD à la Maison de la Culture. Le 20e anniversaire de l’éditeur La Pastèque offrait une occasion idéale de l’aborder de façon originale. «Pourquoi La Pastèque? Parce qu’elle a une signature éditoriale très forte, un très beau catalogue d’auteurs. Ils choisissent les artistes en fonction de leur univers, de leur signature graphique», évoque-t-elle. L’exposition se concentre essentiellement sur le travail d’auteurs québécois. Un critère de sélection qui a permis de faire un choix parmi les quelque 230 œuvres publiées en 20 ans. L’exposition retrace l’évolution du travail réalisé à la maison d’édition, de ses débuts à aujourd’hui. «À travers les artefacts, les livres, on voit l’évolution du processus, les changements techniques», souligne Mme Malenfant-Gamache. Les visiteurs pourront admirer le premier ouvrage paru sous le nom de La Pastèque, le livre Le Spoutnik. Si l’esthétisme et la typographie sont particulièrement soignés comparativement à ce qui se faisait à l’époque, n’en demeure pas moins que les façons de faire ont bien changé. «C’était bricolé et collé, ils apprenaient dans le milieu de l’édition», constate-t-elle. Une section de l’exposition fait la part belle à l’univers de Michel Rabagliati, avec des éditions des Paul, quelques planches et des produits inédits tels qu’un faux Red Ketchup que l’on peut voir dans le film Paul à Québec. Les œuvres d’auteurs comme Réal Godbout, Pierre Fournier et d’une autre génération comme Jean-Paul Eid sont aussi mises en valeur. Des livres sont également à la disposition des visiteurs pour consultation. «Ç’aurait été dommage de faire une expo sur la BD et de ne pas pouvoir en ouvrir! On s’est demandé comment rendre l’exposition dynamique et interactive», explique Mme Malenfant-Gamache. Une autre salle de l’exposition est consacrée davantage au volet jeunesse de la BD, un pan du neuvième art qui est aussi en plein essor. Les visiteurs pourront aussi s’amuser à comparer différentes éditions traduites des succès québécois. La BD interactive Tout garni est également présentée au public.