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Les deux trottoirs seront déneigés dans les rues locales de Longueuil

le mercredi 08 juillet 2020
Modifié à 14 h 54 min le 08 juillet 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Les deux trottoirs seront déneigés sur l’ensemble du territoire de Longueuil cet hiver. Les élus ont voté à majorité en faveur des trois contrats de déneigement dans leur forme initiale, balayant la proposition qu’a réitérée le conseiller municipal Benoît L’Écuyer d’entretenir un trottoir sur deux dans les rues locales. L’équipe de la mairesse Sylvie Parent, ainsi que les conseillers indépendants Nathalie Boisclair, Steve Gagnon, Jean-François Boivin, Jacques Poitras et Jonathan Tabarah, sont les neuf élus (contre six) qui se sont opposés au déneigement d’un trottoir sur deux dans les rues locales, lors de la séance du conseil du 7 juillet. Rappelons que les élus se sont prononcés sur cette question le 26 juin, après que la mairesse ait appliqué son droit de veto suspensif, à la suite de la grogne suscitée par la décision prise le 18 juin de ne déneiger qu'un trottoir sur deux dans les rues locales. Avec cette proposition, ce sont 481 km de trottoirs de rues locales, plutôt que 610 km, qui auraient été déneigés; un écart de 129 km. Le 7 juillet, M. L’Écuyer a proposé à nouveau cet amendement, qui aurait à ses yeux permis d’améliorer la qualité du déneigement, qu’il juge actuellement «inacceptable». «Les gens sont contraints de marcher dans les rues car les trottoirs sont impraticables», a-t-il soutenu. «Si j’ai bien compris les échanges, la mairesse nous promet que tous les trottoirs seront déneigés et surtout, bien déneigés. Personne n’aura à marcher dans les rues. […] C’est la septième année consécutive qu’on promet des améliorations significatives.» La conseillère municipale Colette Éthier a aussi fait valoir que «dans la pratique, on n’y arrive pas [à bien déneiger tous les trottoirs]. Donnons-nous des moyens pour réussir». Déneiger un trottoir sur deux dans les rues locales aurait diminué la quantité de neige transportée aux dépôts à neige qui débordent. D'autres solutions auraient aussi pu être proposées aux personnes à mobilité restreinte, avait-elle proposé. Le déneigement d’un trottoir sur deux dans les rues locales est déjà pratique courante dans certaines villes comme Québec, Gatineau, Sherbrooke, Saint-Lambert et Saint-Bruno-de-Montarville, a quant à lui mentionné le chef de l’opposition Xavier Léger. Pas de «diminution de services» La mairesse Sylvie Parent a remercié les groupes, associations et citoyens qui se sont manifestés en faveur d’un «maintenu du niveau de service». Ces derniers ont d’ailleurs été nombreux à se prononcer lors de la période de questions du 7 juillet. «Bien sûr, il faut de l’amélioration, et c’est prévu au contrat», a souligné Mme Parent. C'est ce qu’ont plaidé les élus en faveur du déneigement des deux trottoirs des rues locales: obligation de de performance et d’amélioration inscrite aux contrats. Ces derniers étant établis en fonction des kilomètres linéaires de déneigement, soustraire des trottoirs de l’entente n’aurait pas permis d’améliorer sa qualité, a évoqué Éric Bouchard. «15% du coût total est majoré pour une amélioration de services. Par exemple, au lieu de sortir à 3 cm de neige, on va sortir dès qu’il y a une accumulation», a exposé le conseiller. Divers outils technologiques, comme des camions dotés de GPS, permettent aussi d’améliorer le service. Le conseiller municipal Tommy Théberge a rappelé la notion d’accessibilité universelle, selon laquelle il est «important pour la Ville de se doter des moyens d’agir à différents niveaux, dans tous les services». La conseillère Nathalie Boisclair s’est opposée à ce qui aurait été une «diminution de services» aux citoyens. Elle n’est pas d’accord avec le diagnostic de M. L’Écuyer quant à la qualité du déneigement. «On a eu beaucoup d’ajustements. Mais il faut être conscient que les périodes de gel-dégel sont plus nombreuses, il faut ajuster nos opérations», a-t-elle indiqué, citant l’achat de croque-glaces. Le conseiller municipal Steve Gagnon, qui a voté contre l’amendement, s’est dit convaincu de la volonté de tous les élus d’améliorer le déneigement. «Parfois, il y a une distance entre ce que l’administration nous dit et le volet politique, a-t-il signifié. S’il n’y a pas d’amélioration, on sera obligé d’en parler au conseil. Il reste des enjeux sur beaucoup de rues.» Modifier les contrats, ou non Les élus en faveur du déneigement d’un trottoir sur deux ont, depuis le début de ce dossier, plaidé qu’il serait possible de revoir les façons de faire au fil du temps, advenant qu’il y a ait insatisfaction. «L’administration nous a dit que oui, c’était possible de revoir les options», a assuré Colette Éthier. Le directeur général Patrick Savard a précisé que dans un tel cas, des modifications apportées aux contrats en cours de route doivent demeurer mineures, ou résulter d’un imprévu. «Si on veut modifier les contrats, on va devoir négocier les directives de changement et on est à la merci du prix de l’entrepreneur.» Les trois contrats de déneigement, de sept et neuf ans, sont d’une valeur totale de 96,9 M$.