Capsules historiques

Saint-Hubert en 10 événements marquants

le jeudi 05 mars 2020
Modifié à 10 h 48 min le 10 mars 2020
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

En 160 années d’existence, il s’en est passé des choses à Saint-Hubert! Le Courrier du Sud a retenu 10 événements marquants parmi une histoire riche en rebondissements. [caption id="attachment_86572" align="alignnone" width="1000"] (Photo: Société historique et culturelle du Marigot)[/caption] Un aéroport presque centenaire Le premier avion se pose à Saint-Hubert le 1er novembre 1927 et l’aérodrome permanent ouvre le 1er mai 1928. Les spécialistes de la Grande-Bretagne ont choisi l’endroit pour y implanter un aéroport visant à développer des routes aériennes commerciales entre les membres de l’Empire britannique. Le 1er octobre 1928, Saint-Hubert devient également la base de la première route postale aérienne Canada–États-Unis. L’aéroport connaîtra une double vocation civile et militaire dès la Seconde Guerre mondiale, alors que l’armée s’y installe. La base militaire de Saint-Hubert sera démantelée en 1995. On retrouve toujours aujourd’hui une garnison militaire à Saint-Hubert, qui abrite entre autres le 438e Escadron tactique d’hélicoptères. À LIRE AUSSI: Quand les femmes d'ici armaient les Alliés contre Hitler Un avion historique à Saint-Hubert Un avion de la Deuxième Guerre mondiale restauré à Saint-Hubert [caption id="attachment_86573" align="alignnone" width="1800"] (Photo: Société historique et culturelle du Marigot)[/caption] Le R-100 fait une visite remarquée Événement majeur qui a marqué toute la province, le dirigeable britannique R-100, parti de Londres, arrive à l’aéroport de Saint-Hubert le 1er août 1930, après un voyage de 78 heures et 48 minutes lui ayant fait parcourir environ 6000 km. Construits à la fin des années 1920 par le gouvernement britannique, le R-100 et le R-101 devaient assurer des liaisons entre Londres et l’Empire britannique. À la suite de l’accident du R-101 lors de son premier vol d’exploitation en octobre 1930, le gouvernement britannique arrêta le projet et le R-100 fut mis à la casse en 1931-1932. La tour d’amarrage de l’aéroport de Saint-Hubert, construite au coût de 1 M$, sera détruite en 1938, étant considérée dangereuse pour les petits avions. Elle n’aura donc servi que pour la seule et unique visite du R-100. À LIRE AUSSI: Saint-Hubert préférée à Ottawa et Valcartier [caption id="attachment_86575" align="alignnone" width="2151"] (Photo: Archives - Le Courrier du Sud)[/caption] Au cœur de la crise d’Octobre La crise d’Octobre sera pour toujours synonyme d’une période sombre du Québec, et la Rive-Sud – Saint-Hubert plus précisément – y aura joué un rôle tristement célèbre. La crise débute le 5 octobre 1970 avec l’enlèvement du diplomate britannique James Richard Cross par une cellule armée du Front de libération du Québec (FLQ). Cinq jours plus tard, le député de Chambly et ministre de l’Immigration et du Travail Pierre Laporte est enlevé en face de son domicile, rue Robitaille, à Saint-Lambert. Il est séquestré au 5630, rue Armstrong – aujourd’hui renommée rue Bachand –, à Saint-Hubert. Sept jours après son enlèvement, son corps est retrouvé dans le coffre d’une voiture, sur le terrain de la compagnie Won-Del aviation, près de l’aéroport de Saint-Hubert. À LIRE AUSSI: La crise d'Octobre La Bibliothèque nationale acquiert les archives de Pierre Laporte [caption id="attachment_86576" align="alignnone" width="3888"] (Photo: Archives - Le Courrier du Sud)[/caption] Une école nationale pour l’aéronautique C’est en 1973 que le cégep Édouard-Montpetit installe son École nationale d’aérotechnique (ÉNA) à Saint-Hubert. L’ÉNA est la plus importante maison d’enseignement en aérotechnique en Amérique du Nord et la seule au Québec à former des techniciens en aéronautique. Elle peut accueillir annuellement près de 1300 étudiants à l’enseignement régulier et plusieurs centaines de techniciens à la formation continue. Ses trois programmes exclusifs, Techniques de maintenance d’aéronefs, Techniques d’avionique et Techniques de génie aérospatial, sont reconnus par Transports Canada. L’ÉNA est aussi une des rares écoles autorisées par la Défense nationale à former les militaires dans le domaine de l’entretien des aéronefs. À LIRE AUSSI: Femmes de l'air, femmes de poigne! [caption id="attachment_86577" align="alignnone" width="3680"] (Photo: Wikimedia Commons)[/caption] Deux médaillés olympiques L’année 1984 verra deux athlètes hubertins se démarquer sur la plus grande scène internationale. En février, aux Jeux olympiques d’hiver de Sarajevo, le patineur de vitesse Gaétan Boucher décroche l’or au 1000 mètres et au 1500 mètres, ainsi que le bronze au 500 mètres. Quatre ans plus tôt, il avait remporté sa première médaille olympique à Lake Placid, terminant deuxième au 1000 mètres. Quelques mois plus tard, lors des Jeux d’été de Los Angeles, c’est au tour de l’haltérophile Jacques Demers de décrocher l’argent chez les moins de 75 kg. À LIRE AUSSI: Un boulevard renommé en hommage à Gaétan Boucher [caption id="attachment_86578" align="alignnone" width="2254"] (Photo: Archives - Le Courrier du Sud)[/caption] Berceau de l’Agence spatiale C’est à Saint-Hubert qu’Ottawa choisit d’installer le siège social de l’Agence spatiale canadienne (ASC), fondée le 1er mars 1989. Le Centre spatial John H. Chapman est inauguré trois ans plus tard et abrite environ 90% des effectifs de l’ASC, qui emploie près de 600 personnes. À LIRE AUSSI: David Saint-Jacques en orbite Première sortie dans l'espace pour David Saint-Jacques Il y a 50 ans, Longueuil touchait le sol lunaire [caption id="attachment_86580" align="alignnone" width="2254"] (Photo: Archives - Le Courrier du Sud)[/caption] La nature en ville En 1994, l’administration municipale de Saint-Hubert entreprend d’importants travaux en vue de créer un immense parc en plein cœur de la ville. D’une superficie de 960 000 mètres carrés, le parc de la Cité comprend une vaste plaine gazonnée, 8 kilomètres de sentiers ainsi qu’un lac d’un kilomètre de long entouré d’un chemin asphalté multi-usages. Ce lac, qui est en fait un bassin de rétention, est ceinturé de boisés et de tourbières et est doté d’une colline offrant une vue sur Montréal et les Montérégiennes. À LIRE AUSSI: En 2020, Longueuil célèbrera à nouveau la fête nationale au parc de la Cité [caption id="attachment_86581" align="alignnone" width="3072"] Un tournage aux Studios Mels en 2006 (Photo: Archives - Le Courrier du Sud)[/caption] [caption id="attachment_86582" align="alignnone" width="1000"] Des scènes du film The Day After Tomorrow ont été tournées au parc de la Cité en 2003 (Photo: Archives - Le Courrier du Sud)[/caption] Des films tournés à Saint-Hubert En 1999, Ciné-Cité ouvre des studios de tournage dans la zone aéroportuaire de Saint-Hubert. Ses actifs seront liquidés en 2003 et ses équipements cinématographiques achetés par Locations Michel Trudel, qui les remet en vente en 2007. Les studios appartiennent aujourd’hui à l’entreprise Mels, qui possède de nombreuses installations à Montréal et à Québec. À LIRE AUSSI: Un film sur la crise d'Oka tourné à Saint-Hubert Longueuil, le décor de District 31 [caption id="attachment_86583" align="alignnone" width="1000"] De 2002 à 2006, l'administration et les élus de Longueuil avaient élu domicile à l'hôtel de ville du boul. Rome, à Brossard (Photo: Archives - Le Courrier du Sud)[/caption] De Ville à arrondissement Le 1er janvier 2002, la Ville de Saint-Hubert est fusionnée à ses voisines Boucherville, Brossard, Greenfield Park, LeMoyne, Longueuil, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Lambert par la Loi 170. Quatre ans plus tard, le processus de registres et référendums de la Loi 9 permettra à quatre d’entre elles – Boucherville, Brossard, Saint-Bruno et Saint-Lambert – de se défusionner. Saint-Hubert est aujourd’hui un arrondissement de la cinquième plus grande ville du Québec. À LIRE AUSSI: Il y a 60 ans naissait Laflèche Fusion avec Jacques-Cartier: il y a 50 ans, Longueuil quintuplait son territoire [caption id="attachment_86584" align="alignnone" width="800"] (Photo: Gracieuseté – Julien Perron-Gagné – Ville de Longueuil)[/caption] 5e plus grande bibliothèque publique du Québec La bibliothèque Raymond-Lévesque est inaugurée le 7 février 2011. Construite au coût de 16,6 M$, elle devient la 5e plus grande bibliothèque publique du Québec et la plus grande de Longueuil. Le bâtiment, d’une superficie de 4000 m2 et pourvu de plusieurs mesures d'efficacité énergétique, a remporté plusieurs prix pour son architecture et sa performance énergétique. À LIRE AUSSI: Hommage à Raymond Lévesque: une sculpture installée dans la bibliothèque éponyme Surveillez nos capsules historiques chaque jeudi et consultez-les toutes dans notre section Capsules historiques !